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«La fin qui n’arrivera pas (du moins pour l’instant)», titre avec humour le directeur de l’Observatoire astronomique du Vatican dans L’Osservatore Romano du 12 décembre dernier (12/12/12).

Les codex mayas sont des assemblages de feuilles ou cahiers rédigés écriture maya par des scribes de la civilisation maya précolombienne Ces codex ont reçu les noms des villes dans lesquelles ils sont désormais conservés. Le codex de Dresde est généralement considéré comme le plus important des quatre codex connus. (page 9 du Codex de Dreste, édition Föstermann 1880 – photo Wikemedia Commons).(page 9 du Codex de Dreste, édition Föstermann 1880 – photo Wikemedia Commons).

La tribune du jésuite argentin, le P. José Gabriel Funes, ironise sur la «prophétie» des mayas sur la «fin du monde», très médiatisée, prévue pour le 21 décembre prochain. Il rappelle que pour les chrétiens, «l’univers et l’histoire ont un sens» qui converge vers «un avenir fondamentalement bon».

«Les hommes se sont toujours interrogés sur l’origine et le destin de leur existence », écrit-il. Mais à leurs questions légitimes «d’où venons-nous et où allons-nous », sont données parfois «des réponses irrationnelles», constate-t-il, visant l’oracle maya.

«Selon cette “prophétie”, explique le P. Funes, il devrait y avoir un alignement des planètes et du soleil avec le centre de la Voie Lactée et une inversion des pôles magnétiques du champ terrestre». Pour le docteur en astronomie, « il ne vaut même pas la peine de discuter le fondement scientifique de ces affirmations (évidemment fausses)».

Bien qu’il «apprécie la grande capacité d’observation du ciel qu’ils possédaient», le P. Funes, qui a visité les ruines du centre maya hondurien de Copan en 2003, rappelle que «dans la culture maya le temps avait une dimension cyclique et répétitive» et qu’il s’agissait moins de faire de l’astronomie que d’exprimer la politique et la religion selon des cycles temporels.

Mais les prédictions mayas ne sont pas les seules visées par le P. Funes : si l’on sait scientifiquement que « l’univers a commencé il y a environ 14 milliards d’années, qu’il est composé de 4% de matière “ordinaire”, de 23% de matière noire et 73% d’énergie sombre » et qu’il est «en continuelle expansion» cependant l’incertitude demeure sur la «fin» de cet univers.

Ainsi, la théorie de l’«inflation», qui postule que «l ’univers, dans ses premiers instants, a connu une phase d’expansion exponentielle», prévoit que «dans un avenir distant de milliards de milliards d’années», l’univers «finira par “se déchirer”».

D’autres cosmologues pensent que «l’univers pourrait ne pas avoir une conclusion unique mais plutôt des multi-fins», c’est-à-dire que «les parties finiraient à différents moments . Dans tous les cas, fait remarquer le P. Funes, la cosmologie «montre que l’univers va vers un état final de froid et d’obscurité».

Au milieu de toutes ces hypothèses, la « vision chrétienne» se démarque, poursuit-il : pour elle, «l’univers et l’histoire ont un sens» qui converge «vers un avenir fondamentalement bon, malgré les crises de tout genre».

En effet, «c’est dans le Christ qu’il y a un futur pour l’humanité et pour l’univers» et en lui «la mort ne peut pas avoir le dernier mot».

Le message chrétien est donc «contraire» aux théories cosmologiques car il enseigne que «dans la résurrection finale, celle du dernier jour, Dieu reconstituera tout homme, toute femme et tout l’univers», insiste le P. Funes.

Citant l’Apocalypse : «alors j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle»  (21, 1), il souligne que si elle n’est pas «une information scientifique sur l’avenir du cosmos et de l’homme», cependant elle est «un texte prophétique» qui montre «le fondement intime et l’orientation de l’histoire», donnés par «Dieu-avec-nous».

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