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Meriam Ibrahim, accusée d’apostasie au Soudan, a été emprisonnée et condamnée à mort.

Meriam Yahia Ibrahim Ishag avait 27 ans quand la police soudanaise l’a arrêtée. Convertie au christianisme, elle fut condamnée à mort, pour apostasie, et sa peine était assortie de 100 coups de fouets pour « adultère », car elle avait épousé un mari chrétien. Face à l’indignation internationale, les autorités de Khartoum avaient finalement fait marche arrière, libérant la jeune mère de famille en 2014, après un éprouvant séjour en prison, où elle avait mis au monde son second enfant alors qu’elle était enchaînée. Son épopée a fait d’elle une icône de la persécution des chrétiens dans le monde. Elle a fondé une œuvre de charité consacrée aux droits des femmes et à la liberté religieuse.

Elle refusait de renier sa religion

© Youtube

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Alors que son procès était en cours, on lui a assuré qu’elle serait graciée, à condition de renier sa religion, et de prononcer la profession de foi islamique. Elle s’y refusa : « Je ne pouvais pas mentir. Mes enfants auraient perdu tout respect pour moi si je faisais quelque chose de la sorte ». Elle fut mise en prison avec son fils de vingt mois, Martin. Elle décrit des conditions d’incarcération difficile : « La nuit, c’était compliqué de dormir, j’avais fais un lit avec ma couverture pour mon fils, et je le veillais, j’avais peur pour lui ». Pour se rendre aux sanitaires, elle demandait à une codétenue de veiller sur son fils, et une relation de confiance s’établit entre les deux femmes. Elle lui confia même une Bible, qu’elle était parvenue à faire entrer en prison grâce à un gardien corrompu. Sa codétenue la cachait, prenant un risque terrible, et s’étonnait de voir l’importance que ce livre revêtait aux yeux de Meriam. « C’est ma Bible, expliquait Meriam. C’est à cause de ce livre que je suis en prison ».

Elle lisait la nuit, entre deux rondes

« Alors que des musulmans me condamnaient à la mort et au fouet, à cause de ma religion, une musulmane m’aidait à lire la parole de Dieu », se souvient Meriam. Par la suite, elle a pu à son tour venir en aide à sa codétenue, une clandestine originaire de Somalie, qui avait besoin d’argent, pour obtenir sa sortie de prison. Puis les deux femmes ont gardé contact et la clandestine a choisi de se convertir au christianisme. Meriam l’a mise en contact avec des personnes qu’elle connaissait, pour la soutenir dans son nouveau pays et sa nouvelle religion. En fin de compte, l’ancienne codétenue de Meriam a épousé l’un des amis de sa bienfaitrice.

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