L’histoire d’Israël est l’histoire d’une éducation. Par étapes, Dieu fait sortir son peuple de la violence au nom de Dieu, jusqu’au jour où Jésus a dit : « Heureux les doux ! »
MGR JACQUES PERRIER
La rédaction de la Bible s’étend sur les derniers siècles avant Jésus-Christ, mais l’histoire dont elle témoigne s’étend sur deux millénaires. Quand on parle de la Bible, il faut savoir à quel moment de la Révélation on se situe. Au début de la Bible, les premiers chapitres du livre de la Genèse parlent de la Création et des origines de l’humanité : la violence n’a pas son origine en Dieu.
Pour se faire connaître parmi les hommes, Dieu choisit Abraham et sa descendance. Quand les Israélites deviennent nombreux en Égypte, le pharaon leur fait violence, notamment en faisant tuer tous les nouveaux nés de sexe masculin. Dieu prend la défense de son peuple : c’est justice.
Dans un monde de violence, très fréquemment le peuple d’Israël se trouve en état guerre. Ce qui est en jeu, c’est son indépendance nationale, mais aussi religieuse. Dieu l’accompagne et l’éduque en se révélant progressivement tout au long de son histoire. La violence, finalement, ne fait que des victimes. Elle ne sera pas vaincue par une violence opposée.
Si la violence vient du cœur de l’homme, c’est le cœur de l’homme qu’il faut guérir. La violence subie doit être transformée en offrande : c’est ce que le Christ a fait. Tous les contemporains de Jésus ne l’ont pas compris et nous-mêmes, après vingt siècles d’éducation par Dieu, l’avons-nous compris ?