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par Aleteia

La père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, avait promis une réponse détaillée au rapport accablant du comité des droits de l’enfant des Nations unies, rendu le 5 février dernier (cf.Aleteia). C’est désormais chose faite, comme le rapporte le site catholique C-FAM, qui publie des passages de la réponse officielle du Vatican aux rudes attaques dont il a fait l’objet pour son rapport sur la lutte contre la pédophilie.

ONU-VaticanPour mémoire, le Comité sus-cité avait accusé le Saint-Siège de ne pas avoir reconnu  « l’étendue des crimes commis » par des ecclésiastiques sur des enfants, ni d’avoir pris «  les mesures nécessaires pour faire face à ces affaires de pédophilie et pour protéger les enfants ». Il en avait profité pour lui reprocher son opposition à l’avortement et à la contraception.

Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l’Onu, avait soupçonné le Comité d’avoir rédigé son rapport avant même d’avoir rencontré la délégation du Saint-Siège, le16 janvier dernier, et de n’avoir pas tenu compte des éléments présentés.
Le Saint-Siège avait à l’époque garanti une « étude et un examen minutieux» des observations onusiennes, regrettant néanmoins « une tentative d’ingérence dans l’enseignement de l’Eglise Catholique sur la dignité de la personne humaine et dans l’exercice de la liberté religieuse».

A quelques mois de distance, la contre-attaque du Vatican est à la hauteur de la rudesse et de l’injustice des accusations portées par le Comité. Le Saint-Siège accuse en effet ce dernier d’intolérance à l’égard des chrétiens et d’abus d’autorité pour déprécier l’Église catholique, lui reprochant sans ambages son non-respect de la liberté religieuse et du droit international.
Comme le fait remarquer le Vatican, « La mission religieuse et morale du Saint Siège, qui transcende les frontières géographiques, ne peut être transformée en une sorte de juridiction légale universelle, qui d’une certaine manière tombe dans le mandat des organes des traités. Cela exigerait que l’Église exerce un contrôle sur les activités quotidiennes de son clergé, de ses religieux, et de tous les laïcs qui vivent sur les territoires des États souverains .»

Les “consignes” du comité quant à l’avortement et le mariage entre personnes de même sexe ont été jugées « complètement inacceptables » par le Saint-Siège, dans la mesure où le Traité sur les droits de l’enfant de 1990 précise que celui-ci doit être protégé « avant et après la naissance ». De même, le Vatican souligne que l’orientation sexuelle et les diverses formes de familles sont des « choix de vie subjectifs » qui n’ont jamais été encadrés par des traités de protection des droits de l’homme.
Enfin, le Saint-Siège accuse le Comité des Nations unies de dévoyer le principe de non-discrimination pour en faire « une arme contre la liberté de religion».

Le Vatican fut le quatrième État signataire de la Convention relative aux droits de l’enfant en 1990. Revoici un extrait de sa déclaration officielle lors de la ratification: « Le Saint-Siège considère la présente Convention comme un instrument approprié et louable visant à protéger les droits et intérêts des enfants, qui sont “ce précieux trésor donné à chaque génération comme un appel à sa sagesse et à son humanité” » […].
« En adhérant à la Convention sur les droits de l’enfant, le Saint-Siège entend exprimer à nouveau sa préoccupation constante pour le bien-être des enfants et des familles. Étant donné sa nature et sa position particulières, le Saint-Siège, en adhérant à cette Convention, n’entend s’écarter d’aucune façon de sa mission spécifique, qui a un caractère religieux et moral ».

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