Après l’Afrique de l’Ouest, l’épidémie du virus Ebola se propage désormais en République Démocratique du Congo. La RDC doit faire face à sa 7ème épidémie de fièvre hémorragique depuis 1976, année où le virus a été identifié pour la première fois, justement dans ce pays.
Les autorités congolaises ont annoncé dimanche que le virus sévissait dans une région reculée du pays, le secteur de Djera, dans la province de l’Equateur. Là-bas, la fièvre hémorragique a déjà fait treize morts depuis le 11 août, et onze malades sont isolement. Djera a été mise en quarantaine, mais déjà le virus Ebola progresse : il a été identifié lundi chez une femme de 65 ans résidant à Mbandaka, à 600 kilomètres de Djera. Alors même si l’on est encore loin de la capitale, Kinshasa, le risque d’une propagation à l’ensemble du pays est bien réel.
La même souche qu’en Afrique de l’Ouest
La souche du virus Ebola en RDC est bien la même que celle qui frappe l’Afrique de l’Ouest, la souche « Zaïre ». Mardi, les autorités congolaise ont dit se préparer à un combat d’au moins trois mois contre Ebola. De son côté Médecins sans frontières (MSF), qui a déjà sur place une équipe d’une quinzaine de personnes, lance une « intervention d’urgence » dans la zone de Djera, pour tenter d’isoler les cas suspects.
Selon les autorités congolaises, l’apparition du virus en RDC n’aurait aucun lien avec l’épidémie qui frappe le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée et le Nigeria, pays avec lesquels le Congo n’a aucune frontière commune. « A ce stade, il ne s’agit que d’une simple coïncidence », affirme Jeroen Beijnberger, coordinateur médical de MSF en RDC. L’ONG recherche l’origine de l’épidémie.