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Il est temps d’agir avant que l’euthanasie devienne un « soin approprié » dans le système de santé au Québec

La députée de Joliette, Véronique Hivon, ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse et Ministre responsable du dossier «Mourir dans la dignité»

La députée de Joliette, Véronique Hivon, ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse et Ministre responsable du dossier «Mourir dans la dignité»

L’Organisme catholique pour la vie et la famille (OCVF) a pris connaissance du Rapport Ménard qu’un comité de juristes experts a remis à la ministre responsable du dossier Mourir dans la dignité, Véronique Hivon, le 15 janvier 2013, au sujet de la mise en œuvre des recommandations de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité.

Tout en soutenant les propositions visant à généraliser les soins palliatifs – qui constituent la seule réponse véritablement humaine et respectueuse des besoins des personnes en fin de vie et de leurs familles – l’OCVF s’objecte avec force à l’idée de « l’aide médicale à mourir » et s’inquiète des impacts juridiques, éthiques et sociaux d’une telle pratique.

Le rapport déguise toujours et encore la réalité en jouant avec les mots, entretenant ainsi la confusion; il reste pourtant que cette « aide médicale à mourir » est synonyme d’euthanasie, une pratique mortifère qui va main dans la main avec le suicide assisté. Ne nous y trompons pas : on parle ici de tuer volontairement, mettant fin à la vie d’une personne.

Au nom d’une conception limitée de l’autonomie de la personne, le Rapport Ménard confirme donc les recommandations de la Commission et ouvre clairement la porte à l’euthanasie. L’expérience de la Belgique devrait pourtant être pour nous une sérieuse mise en garde. De passage au Québec en novembre dernier, la Dre Catherine Dopchie, oncologue belge responsable d’une unité de soins palliatifs, ne croit pas à l’efficacité des balises proposées. Elle soutient qu’il « n’est pas possible » d’encadrer la pratique de l’euthanasie, qui est désormais considérée « comme une option éthique tout à fait défendable » dans son pays.

Les ténors de l’aide médicale à mourir veulent aussi nous faire croire qu’il existe un consensus social très fort en faveur de l’aide médicale à mourir. Or, il n’en est rien : 60% des personnes et des groupes qui sont intervenues durant les auditions de la Commission s’opposent à l’euthanasie et au suicide assisté.

Puisque le Gouvernement du Québec entend malgré tout présenter un projet de loi sur « l’aide médicale à mourir » d’ici le mois de juin, quiconque croit encore au premier des droits fondamentaux – le droit à la vie – porte aujourd’hui la responsabilité d’agir. En tant que citoyens et citoyennes d’un pays qui se veut civilisé, toutes les personnes de bonne volonté ont le droit et le devoir de promouvoir les soins palliatifs et la véritable compassion, et de contrer toute tentative de légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.

Les médias, comme tous les députés siégeant à l’Assemblée nationale du Québec doivent entendre parler des électeurs et électrices opposés au projet de loi qui sera bientôt déposé par le Gouvernement Marois à l’encontre du Code criminel du Canada, qui interdit aussi bien l’euthanasie que le suicide assisté.

L’OCVF recommande la consultation de trois réseaux activement engagés dans les questions de fin de vie et qui offrent une perspective respectueuse de la dignité inaliénable de toute personne humaine : le Collectif des médecins du Refus médical de l’euthanasie (www.refusmedical.blogspot.ca) dont on peut signer le manifeste; « Vivre dans la Dignité » (www.vivredignite.com et www.vivredignite.blogspot.ca) dont on peut aussi signer le manifeste; et la « Euthanasia Prevention Coalition » (www.epcc.ca). L’OCVF propose enfin une série de documents susceptibles de guider la réflexion sur ce thème (www.ocvf.ca).

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