A l’angélus, le pape prie pour la France et condamne « l’affront inqualifiable » porté à la dignité humaine en commettant « une telle barbarie », ce vendredi 13 novembre, en plein Paris.

par Isabelle Cousturié

« Une telle barbarie nous laisse sans mots,  on se demande comment le cœur de l’homme peut concevoir et commettre des actes aussi horribles ». Le ton du pape François est grave, plein d’émotion et d’indignation. Fidèles et pèlerin, rassemblés sous ses fenêtres pour la prière de l’Angélus, l’écoutent dans un silence de plomb, tant la « douleur » et  la « consternation » du Saint-Père, après les attaques terroristes qui ont ensanglanté la France , sont palpables.

© Antoine Mekary / ALETEIA

« Je tiens à exprimer ma tristesse pour les attentats terroristes qui ont ensanglanté la France, tard vendredi, faisant de nombreuses victimes. J’adresse l’expression de ma souffrance, mes condoléances au président de la République française et à tous les citoyens. Je suis proche, en particulier, des familles de ceux qui ont perdu la vie et des blessés ». Face à « des actes aussi intolérables », le pape a souhaité encore une fois «  condamner cet affront inqualifiable porté à la dignité de la personne humaine », réaffirmant avec force que «  le chemin de la violence et de la haine ne pourra jamais résoudre les problèmes de l’humanité ! ». « Utiliser le nom de Dieu pour justifier ce chemin, justifier ces choix, est un blasphème », a-t-il rappelé avec fermeté.

Le pape a invité les fidèles à se joindre à lui pour prier et confier à la miséricorde de Dieu « les victimes sans défense de cette tragédie », suppliant la Vierge Marie, « la mère de miséricorde », de susciter dans les cœurs de tous « des pensées de sagesse et des intentions de paix » et de « protéger et de veiller sur la chère nation française, fille aînée de l’Église, sur l’Europe et sur le monde tout entier ».

Samedi 14 novembre, dans un entretien téléphonique avec la télévision italienne TV2000, le pape avait déjà fait part de son émotion et de son immense chagrin déclarant : « Je suis bouleversé, je ne comprends pas ces choses commises par des êtres humains (…). Il ne peut y avoir de justifications, religieuses ou humaines à cela. Ce n’est pas humain ». Plus tôt dans la journée, il s’était associé « aux souffrances des familles éprouvées par le drame et à la douleur du peuple français » demandant à « Dieu, Père de miséricorde » d’accueillir « dans la paix de sa lumière » les victimes, d’apporter « réconfort et espérance » aux blessés et à leurs familles, et « d’inspirer à tous des pensées de paix et de solidarité »