On l’appelait « l’évêque des pauvres », ou encore « l’évêque rouge », voire « l’agitateur » : au Brésil, tous se souviennent de Dom Helder Camara. Et ce samedi, s’ouvrira la phase diocésaine de l’enquête en vue de la béatification de cet ancien archevêque de Recife, et grande figure de la théologie de la libération en Amérique latine.
Non-violence active, justice sociale comme condition de la paix : tels étaient les points essentiels de l’engagement de ce pasteur au style bien affirmé, fervent défenseur d’une Église proche des pauvres et au service de l’humanité blessée.
Un engagement qui le poussa à s’opposer vigoureusement à la dictature militaire, un style qui suscita parfois l’incompréhension, voire l’hostilité de certains de ses confrères, sans parler de ses relations souvent tumultueuses avec la curie romaine.
Mais la fidélité et l’indéfectible attachement à l’Église restèrent, jusqu’au bout, fondamentales pour Dom Helder Camara.