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«Inacceptable, la violence au nom de la religion»

Une condamnation « unanime » de la justification de la violence au nom de la religion, c’est ce qu’exprime le message final – en anglais – du troisième séminaire du « Catholic-Muslim Forum » qui vient de se tenir au Vatican (11-13 novembre) sur le thème : « Travailler ensemble au service des autres », spécialement au service des jeunes, du dialogue interreligieux et de la société.

(photo Radio-Vatican).

(photo Radio-Vatican).

Le pape François a reçu les délégations mercredi 12 novembre, avant l’audience générale. Il a salué les participants et il les a « encouragés à persévérer sur le chemin du dialogue » entre chrétiens et musulmans, indique le Saint-Siège. Le pape a été « heureux de noter leur engagement commun » pour un « service de la société altruiste et désintéressé ».

Rien à voir avec la religion

« Les délégués ont unanimement condamné les actes de terrorisme, d’oppression, de violence contre des personnes innocentes, la persécution, la profanation des lieux saints, et la destruction d’un héritage culturel », déclarent les participants qui se disent aussi « satisfaits de cette rencontre fructueuse ».

Ils ajoutent immédiatement : « Il n’est jamais acceptable d’utiliser la religion pour justifier de tels actes ou de confondre de tels actes avec la religion ».

C’est le premier point d’un message qui en compte quatre et qui reconnaît que la session s’est déroulée dans le contexte de « tensions sérieuses et de conflit dans le monde ».

Quant à l’éducation des jeunes (second point), en famille, à l’école, l’église ou la mosquée, « il est de la plus grande importance pour la promotion d’une identité bien faite qui construise le respect des autres ». Le Forum insiste pour cela sur les programmes et les manuels scolaires qui doivent promouvoir « une image de l’autre objective et respectueuse ».

Passer à l’action

Le Forum souhaite aussi une « culture du dialogue interreligieux pour approfondir la compréhension mutuelle » (troisième point). Il juge une telle culture indispensable pour dépasser « préjugés, distorsions, suspicions et généralisations inappropriées » qui nuisent « aux relations pacifiques que nous cherchons tous ».

Mais le dialogue « doit conduire à l’action », affirme encore le Forum (point quatre) et « spécialement parmi les jeunes ». Il encourage par conséquent chrétiens et musulmans à « multiplier les occasions de rencontre et de coopération sur des projets communs en vue du bien commun ».

La délégation catholique, de 12 membres, de 1é pays différents, était guidée par le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal français Jean-Louis Tauran.

Le prince Ghazi bin Muhammad de Jordanie n’a pas pu participer à la rencontre, mais il a adressé un message et la délégation musulmane – également de 12 personnes et de 12 pays – était guidée par le prof. Seyyed Hossein Nas, de l’Université George Washington.

Les deux premières éditions du Forum

Après la lettre ouverte de 138 « sages de l’Islam », intitulée « Une parole commune » (11 octobre 2007), affirmant que « l’islam n’est pas contre les chrétiens » – et la réponse de Benoît XVI (29 novembre 2007), une délégation de cinq des signataires avait rencontré au Vatican, dès mars 2008, cinq membres du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

Les délégations ont alors annoncé la constitution de ce Forum avec pour objectif de « développer davantage le dialogue entre musulmans et catholiques ».

Le premier séminaire du Forum a eu lieu à Rome du 4 au 6 novembre 2008, sur le thème: « Amour de Dieu, amour du prochain », avec des thèmes annexes: « Fondements théologiques et spirituels », et « Dignité humaine et respect réciproque ». Les participants ont été reçus par Benoît XVI.

Leur document final affirmait notamment l’égalité homme-femme, la liberté religieuse, un système financier éthique, le refus de toute violence ou terrorisme au nom de la religion.

Le deuxième séminaire a eu lieu en Jordanie, à Al-Maghtas au sud de Amman, du 21 au 23 novembre 2011, à l’invitation de la Fondation Al-Al Bayt pour la pensée islamique et avec la participation de personnalités académiques, intellectuelles et religieuses mondiales concernées par les questions du dialogue des cultures et de l’alliance des civilisations. Le thème de cette rencontre était : « Raison, foi et être humain ». Les participants ont été reçus par le roi Abdallah II de Jordanie.

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