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Anne Kurian

Shimon Peres propose une « ONU des religions » pour lutter contre toute violence perpétrée au nom de la foi. Il a fait part de son projet au pape François.

Photo: Wikipedia

Photo: Wikipedia

Trois mois après la rencontre au Vatican pour la paix en Terre Sainte, le pape a reçu l’ex président de l’État d’Israël, Shimon Peres ce matin, 4 septembre 2014. Au cœur des échanges : le Moyen-Orient, la paix et le dialogue interreligieux.

Le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, salue au micro de Radio Vatican « une rencontre significative » qui a duré 45 minutes : « le pape a voulu prendre tout le temps nécessaire, étant donné sa grande estime pour Shimon Peres, qu’il a défini comme “homme de paix” ».

L’ex président israélien avait demandé une audience pour informer le pape de ses initiatives dans la promotion de la paix, alors qu’il vient de quitter ses fonctions politiques le 27 juillet dernier.

Parmi ses projets, une « ONU des religions », qui rassemblerait des leaders religieux et que le pape François présiderait. Dans un entretien avec l’hebdomadaire italien Famiglia Cristiana, Shimon Peres estime que l’ONU est souvent « impuissante » devant les groupes terroristes car « elle n’a pas la force d’une homélie du pape, qui rassemble des centaines de milliers de personnes place Saint-Pierre ».

Il plaide donc pour « une Organisation des Religions Unies, une ONU des religions », qui serait « la meilleure façon de lutter contre ceux qui tuent au nom de la foi, car la majorité des personnes pratiquent leur religion » de façon pacifique.

Shimon Peres envisage dans ce cadre une « Charte des Religions unies », qui établirait au nom des signataires que les meurtres et la violence « n’ont rien à voir avec la religion ».

« Le pape ne s’est pas engagé personnellement mais a exprimé son attention, son respect pour cette initiative, garantissant aussi l’attention des dicastères de la Curie romaine concernés – le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et le Conseil pontifical Justice et Paix », précise le P. Lombardi.

Le pape a aussi redit que « la prière pour la paix n’avait pas failli, mais avait ouvert une porte » permettant « d’encourager les initiatives et les valeurs » défendant la paix, ajoute-t-il.

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