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En octobre 2010, l’Organisme catholique pour la vie et la famille (OCVF) joignait sa voix à celle de nombreux groupes et personnes qui réclamaient une stratégie pancanadienne sur les soins de fin de vie à l’occasion des auditions du Comité parlementaire sur les soins palliatifs et soins de compassion.

euthanasieDéjà trois ans et demi ont passé et l’OCVF tient aujourd’hui à manifester son appui à la Motion 456 du député néo-démocrate Charlie Angus qui vise l’élaboration d’une « Stratégie pancanadienne de soins palliatifs et de fin de vie ».

Nous sommes désormais à une croisée de chemins puisque, d’autre part, un député conservateur vient de déposer deux projets de lois d’initiative parlementaire favorables à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté, présentés comme « aide médicale à mourir ». Sans doute inspiré par les récents développements au Québec, le député Steven Fletcher voudrait voir amendé le Code criminel canadien afin de créer une exemption dans les cas d’ « aide médicale à mourir »; les médecins qui poseraient ce geste ne pourraient pas être poursuivis.

Bien que M. Fletcher soutienne que le Canada serait en mesure de réglementer l’euthanasie et le suicide assisté, l’expérience des dernières années nous a clairement démontré que les pays ayant ouvert la porte à ces pratiques létales ne cessent de dévaluer davantage la vie. Une étude menée dans la région des Flandres (Belgique), où l’euthanasie est légale depuis 2002, indique que 32% des cas de « morts assistées » ont été réalisées sans l’accord du patient.i En janvier 2014, le Dr Boudewijn Chabot, anciennement leader du lobby pro-euthanasie aux Pays-Bas, a admis que la loi régissant cette pratique a complètement « déraillée ».ii Il est clair que plus les Canadiens en sauront sur les soins palliatifs et sur la triste réalité de l’euthanasie et du suicide assisté, plus ils réclameront les premiers et rejetteront la seconde.

La vie humaine : don précieux de l’amour de Dieu

Il nous faut décider du genre de société dans laquelle nous voulons vivre, nous rappelant toujours que notre attitude envers les plus vulnérables traduit notre niveau de civilisation. Désirons-nous un pays où la douleur et la souffrance physique, psychologique, sociale et spirituelle sont soulagées grâce à un système national de soins palliatifs, ou un pays où certains citoyens sont autorisés à en tuer d’autres – les malades, les souffrants… ceux qui sont considérés comme un poids?

Une réflexion sérieuse s’impose. Que risque-t-il d’arriver si nous donnons aux médecins la permission de tuer, alors que les coûts des services de santé ne cessent de croître et que les budgets requis ne sont pas au rendez-vous? Il est temps de réaliser qu’un homicide reste un homicide et non un soin, peu importe l’euphémisme utilisé pour le dissimuler.

Au sein de nos communautés chrétiennes, souvenons-nous que la vie humaine est toujours un don précieux de l’amour de Dieu – un don dont la valeur inestimable ne dépend jamais d’une notion subjective de « qualité ». Rappelons-nous que c’est au coeur de la vie, de la mort et de la résurrection du Christ que nous trouvons le sens profond de la vie et de la souffrance.

Il n’y a pas à en douter : il nous faut répondre à la souffrance humaine en choisissant la vie et non la mort. Chacun et chacune de nous est invité à joindre sa voix à celle de M. Angus en demandant à son député fédéral de donner priorité à la santé et de créer une Stratégie pancanadienne de soins palliatifs et de fin de vie.

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