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par Eva-Maria Kolmann,
adaptation Robert Lalonde

Après les exactions commises il y a quelques jours contre le père carme Aurelio Gazzera, la mission des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bouar, ou bétharramites, dans le nord de la République de Centrafrique, a subi dans la nuit de samedi dernier une violente attaque de la part de rebelles de la Séléka.

beniaminoSelon des informations de l’œuvre internationale de bienfaisance catholique Aide à l’Église en Détresse, le missionnaire italien, le père Beniamino Gusmeroli, et le diacre centrafricain, le frère Martial Mengué, ont été menacés par des hommes brandissant des mitrailleuses Kalasnikov, puis ligotés et bâillonnés avec des bandes adhésives.

Des cibles privilégiées

Probablement originaires du Soudan, les cinq hommes armés ont volé de l’argent, des appareils photo, des ordinateurs, des documents ainsi que d’autres objets, puis dévasté les locaux de la mission. Les rebelles ont pris en otage le Frère Martial Mengué lors de leur fuite, mais l’ont relâché au bout de quelques heures. Eu égard à la situation qui ne cesse d’empirer, le Père Piero Trameri, procurateur de la mission des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus, a exigé « une intervention rapide et vigoureuse de la communauté internationale ».

Les prêtres de Bétharram se consacrent particulièrement à la pastorale, la mission populaire et l’éducation. Les missions et les institutions de l’Église constituent des cibles privilégiées des exactions commises par les rebelles.

Le Carme italien, le père Aurelio Gazzera, dont les activités se concentrent à Bozoum, espère également que la communauté internationale réagira. « Ces derniers jours, l’assemblée plénière des Nations unies a parlé de la Centrafrique. Nous espérons qu’il y aura des résultats concrets, car la situation empire. En sus des combats qui ont sévi ces dernières semaines à Bossangoa et qui ont eu pour conséquence le déplacement de 30 000 personnes, les rebelles de la Séléka ont aussi tué, la semaine dernière, deux personnes dans le village d’Herba, situé à 70 kilomètres de la route vers Bocaranga, en plus d’avoir incendié 206 maisons. »

Au cours des deux dernières semaines, à la suite des affrontements entre l’ancien groupement Séléka et d’autres groupes armés, plus de 170 000 réfugiés ont été déplacés rien que dans la préfecture d’Ouham Pende. Selon des informations des Nations unies, parmi les quelque cinq millions d’habitants de la République  centrafricaine, 400 000 sont des réfugiés.

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