Recherche par date
mai 2024
D L M M J V S
 1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031  
Archives

Montréal, lundi 17 juin 2013 – Mgr Sebastian Francis Shaw, évêque et administrateur apostolique de l’archidiocèse de Lahore, au nord du Pakistan, déplore que la propriété d’un terrain appartenant à l’origine à l’Église ait été transférée illicitement à l’État, un fait dont il a maintenant été pris acte dans les registres cadastraux.

Mgr Sebastian Francis Shaw, administrateur apostolique de l’archidiocèse de Lahore, au nord du Pakistan (photo AED/ACN).

Mgr Sebastian Francis Shaw, administrateur apostolique de l’archidiocèse de Lahore, au nord du Pakistan (photo AED/ACN).

Le terrain exproprié comportait un centre de Caritas, que de lourds engins avaient démoli le 9 janvier 2012 sous la protection de la police. Ce complexe hébergeait un centre de soins de jour pour personnes âgées, une école de couture pour jeunes filles, une chapelle et un couvent de moniales, ainsi que d’autres institutions de l’Église catholique. Il appartenait à l’Église depuis 1887.

« Le gouvernement provincial nous avait promis à plusieurs reprises de nous restituer le terrain exproprié. Non seulement cette promesse a été violée, mais en plus, la propriété du terrain a entre-temps été transférée à l’État à travers les documents correspondants », affirme Mgr Shaw face à l’œuvre internationale de bienfaisance catholique Aide à l’Église en Détresse (AED). Selon les informations de l’évêque, un tribunal aurait déjà déclaré que le transfert de la propriété du terrain à l’État aurait été illicite.

Mgr Shaw a expliqué qu’il partait du principe que dans le cas des graves affrontements qui se sont déroulés le 9 mars dernier dans un quartier chrétien de Lahore, quelques représentants du gouvernement avaient « aussi des vues sur les terrains » et voulaient en chasser les habitants. Le 7 mars, le chrétien Sawan Masih avait été accusé de blasphème. Deux jours plus tard, alors que qu’environ 3 000 hommes attaquèrent la St. Joseph’s Colony et y incendièrent de 178 maisons ainsi que deux églises chrétiennes, la police serait restée inactive.

Selon l’évêque, il serait réjouissant que de nombreux musulmans exprimerent leur solidarité avec les victimes et leur viennent spontanément en aide. « La population prend progressivement conscience que nous sommes tous Pakistanais. De plus en plus de voix s’élèvent pour dire qu’on n’a pas le droit de punir toute une communauté si l’un de ses membres s’est prétendument ou véritablement rendu coupable d’un tort. Ceci est bon signe. »

Par ailleurs, des représentants du gouvernement, des érudits musulmans et un imam de haut rang auraient visité les lieux ensemble, consolé les personnes concernées et exprimé leurs profonds regrets. Ce serait la première fois qu’une chose pareille se serait produite, poursuit Mgr Shaw.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *