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Alep (Agence Fides) – Les nouvelles qui avaient circulé hier concernant la libération des deux évêques d’Alep enlevés le 22 avril ne trouvent actuellement pas de confirmation certaine et définitive. Depuis le Patriarcat syro-orthodoxe d’Antioche, des sources confirment à l’agence Fides que les évêques n’ont pas encore été libérés et que leur libération attendue pourrait avoir lieu à Alep ou à Damas.

Le métropolite syro-orthodoxe Gregorios Yohanna, très impliqué dans le dialogue oecuménique avec l'Église catholique, est l'un des deux évêques enlevés (photo CNS/Nancy Wiechec).

Le métropolite syro-orthodoxe Gregorios Yohanna, très impliqué dans le dialogue oecuménique avec l’Église catholique, est l’un des deux évêques enlevés (photo CNS/Nancy Wiechec).

Une source autorisée d’Alep, contactée par l’agence Fides, indique que la journée du 23 s’est achevée pour les communautés chrétiennes d’Alep par un sens d’angoisse et de frustration parce que les rumeurs relatives à la résolution de la situation n’avaient pas été confirmées de manière crédible jusqu’en fin de soirée bien que la nouvelle de la libération des deux évêques ait été diffusée par des agences et des chaînes radio télévisuelles du monde entier.

« Hier (3 avril), aux alentours de 16h30 – indique à Fides la source qui demande à conserver l’anonymat notamment vu le moment particulier que traversent les communautés chrétiennes dans la ville martyr – s’est répandue la rumeur selon laquelle les deux évêques étaient libres et revenaient à Alep. Les gens ont accouru devant les cathédrales grecque orthodoxe et syro-orthodoxe. Je m’y suis rendu moi aussi en signe de solidarité avec mes frères prêtres de l’église grecque orthodoxe. Mais on n’a vu aucune trace des deux évêques et lorsque la nuit est tombée, tous sont retournés chez eux désolés. Cela a été pour tous un coup dur, une espérance déçue ».

La source autorisée parle de « jeu médiatique » pour décrire le mécanisme qui a vu, dans la journée d’hier, la diffusion dans le monde entier d’une nouvelle non vérifiée relative à la remise en liberté des deux évêques ».
Les deux évêques enlevés sont des représentants importants de leurs communautés respectives. Il s’agit du Métropolite grec orthodoxe Boulos al-Yazigi – frère de l’actuel Patriarche grec orthodoxe d’Antioche, Yohanna X – longtemps membre de la Commission mixte de dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes et du Métropolite syro-orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim, connu pour son engagement œcuménique.

L’enlèvement a eu lieu dans la zone comprise entre Alep et la frontière turque. L’automobile à bord de laquelle voyageait les deux évêques a été arrêtée par leurs ravisseurs et le chauffeur tué d’un projectile en pleine tête après avoir tenté de fuir. Il s’agissait de Fathallah, un catholique de rite latin, père de trois enfants, dont les obsèques auront lieu aujourd’hui à Alep. À bord de la voiture, se trouvait également Fouad Elias, 70 ans, qui, jusqu’à hier soir, n’avait toujours pas fait retour à Alep.

La matrice du groupe des ravisseurs demeure incertaine. Des rumeurs jusqu’ici non vérifiées attribuent l’enlèvement aux islamistes d’Al-Nusra ou à une brigade de miliciens tchétchènes. La coalition de l’opposition syrienne accuse quant à elle le régime d’Assad d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement des deux évêques.

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