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Au lendemain de l’élection du cardinal argentin Bergoglio sur le siège de Pierre, le Parlement chinois élisait le chef du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping, à la présidence de la République populaire de Chine.

Xi Jinping, le numéro 1 depuis novembre du Parti Communiste Chinois.

Xi Jinping, le numéro 1 depuis novembre du Parti Communiste Chinois.

Autant l’élection du nouveau pape a constitué une surprise pour l’ensemble des observateurs, autant celle du président chinois était acquise, les organes de l’État chinois étant soumis au Parti et Xi Jinping ayant été porté à la tête du PCC lors de son XVIIIème Congrès en novembre dernier. La diplomatie chinoise n’en a pas moins continué à fonctionner et, ce 14 mars, lors du point presse quotidien du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying, sa porte-parole, a, au nom de la Chine populaire, « félicité le cardinal Bergoglio pour son élection en tant que nouveau pape ».

La porte-parole a ajouté que le gouvernement chinois était « sincère dans sa volonté de normaliser ses relations » avec le Vatican et que la Chine « espérait que, sous la direction du nouveau pape, le Vatican adoptera[it] une attitude souple et pragmatique afin de créer les conditions d’une amélioration des relations ». La porte-parole réitérait enfin les deux exigences traditionnelles de Pékin pour y parvenir, à savoir la rupture des relations diplomatiques entre Taiwan et le Saint-Siège ainsi que la non-ingérence « dans les affaires intérieures de la Chine, y compris sous prétexte de religion ».

En avril 2005, lors de l’élection du cardinal Ratzinger sur le trône de Pierre, le message du ministère chinois des Affaires étrangères avait été identique, quasiment au mot près. Le gouvernement n’avait pas « félicité » le nouvel élu mais il avait exprimé ses « chaleureuses salutations ». Il n’avait pas été fait mention d’une « attitude souple et pragmatique » mais de l’espoir de voir le nouveau pape « créer les conditions favorables à une normalisation des relations ».

Quant aux deux conditions, elles avaient été exprimées exactement dans les mêmes termes. Le seul élément qui différencie les réactions de la Chine entre l’élection de Benoît XVI et celle de François est qu’en 2005, l’Association patriotique et la Conférence des évêques « officiels » avaient envoyé, au lendemain de l’élection, des messages de félicitations au Saint-Siège. Cette fois-ci, de pareils messages n’ont pas – encore – été envoyés, ce retard trouvant peut-être sa source dans la condamnation que le pape Benoît XVI avait exprimée à l’endroit de l’Association patriotique dans sa Lettre aux catholiques chinois de 2007.

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