Samedi 9 mars, une quarantaine de citoyens s’est réunie devant l’Assemblée nationale à Québec pour dénoncer le projet de loi du gouvernement du Québec légalisant l’euthanasie. Le Regroupement des Québécois contre l’euthanasie au Québec « affirme que la législation proposée ne respecte pas le Code criminel canadien, qui garantit ‘la sécurité de tous les Canadiens contre l’homicide, le suicide et l’euthanasie’ » et que ce projet est « la principale recommandation de la commission parlementaire spéciale ‘Mourir dans la dignité’ « .
Pour le porte-parole du Regroupement, le Dr Marc Bergeron, oncologue, « l’euthanasie menace directement la sécurité physique des malades« . Il précise: « c’est dangereux et c’est inutile […]. On sait que si on met une loi comme ça, on ouvre la porte à toutes les dérives. Le Code criminel canadien nous protège contre le suicide et l’homicide, et j’ai peur que la loi du gouvernement du Québec provoque des dérives« .
Comme alternative à ce projet de loi, Le Dr Bergeron « exige […] des soins palliatifs de qualité, gratuits et disponibles pour tous les Québécois qui présentent une grande souffrance à cause de leur maladie« , car explique-t-il, « en 30 ans d’expérience sur le terrain comme oncologue, je n’ai pas vu de personnes qu’on n’était pas capable de soulager en fin de vie. […] Quand vous soulagez les gens, ces demandes-là d’euthanasie disparaissent rapidement« .
Enfin, il rappelle que « l’euthanasie n’est pas un ‘soin’ reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ni un droit reconnu par la Charte des droits et libertés du Québec et du Canada« .