«Nous ne devons pas oublier Cuba et Haïti. Les médias se concentrent presque exclusivement sur les États-Unis, mais «Sandy» a aussi ravagé les Caraïbes. D’autant plus qu’Haïti ne s’est toujours pas relevé du terrible tremblement de terre de 2010.» C’est en ces mots que Rafaël D’Aqui, responsable de l’Amérique Latine auprès de l’œuvre internationale de bienfaisance catholique Aide à l’Église en Détresse (AED)  s’est exprimé pour parler de la détresse qui règne à Haïti et à Cuba, en souhaitant ainsi attiré l’attention quant à l’urgence de la situation qui marque ces deux pays.

L’ouragan  Sandy  a tué des douzaines de personnes lors de son passage sur ces îles des Caraïbes, tandis que des dizaines de milliers de gens n’ont plus d’abris. « Il n’y a pas qu’aux États-Unis que les gens souffrent des conséquences de l’ouragan», souligne D’Aqui, «à Haïti et à Cuba, une fois de plus, beaucoup de pauvres et de démunis sont touchés».

Ne pas laisser les gens seuls face à leur détresse 

Sand » avait atteint la côte sud-ouest d’Haïti dans la nuit du 24 octobre et apporté des pluies diluviennes. Les pertes et les dommages sont énormes : des familles ont été ensevelies sous leurs maisons effondrées ou tuées par des décombres emportés par les vents violents. «Les Haïtiens sont pauvres et vivent dans des logements de fortune qui ne résistent tout simplement pas aux tempêtes», explique Rafael D’Aqui.

Selon les estimations de Mgr Joseph Gontrand Décoste, évêque de Jérémie, au sud-ouest d’Haïti, 70% des récoltes ont été détruits et les pertes au niveau du cheptel sont également élevées. Jean-Michel Vigreux, le directeur de Care Haiti, confirme : « Les fortes pluies ont inondé les puits et les latrines, ce qui favorise la propagation de maladies. » En outre, de nombreuses églises et chapelles ont aussi été détruites, mais à Haïti, elles ne servent pas seulement de lieux de culte et de prière, mais aussi de centres communautaires, de salles de réunion et d’écoles.

L’AED apportera des secours d’urgence à Cuba et à Haïti pour pallier la plus grande misère. Dans ce contexte, Rafael D’Aqui poursuit : « Ces secours sont destinés à tous ceux qui manquent des choses les plus élémentaires. Généralement, notre œuvre soutient surtout les activités d’assistance spirituelle et les initiatives pastorales qui renforcent la foi des gens et leur motivation pour s’engager en faveur de leur prochain. » Le responsable pour l’Amérique Latine ajoute : « Il ne s’agit pas seulement d’aide financière, mais aussi de ne pas laisser les gens de ces pays sinistrés seuls face à leur détresse. »