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 …de l’avortement tardif

Je vais appeler les choses par leurs noms! J’accuse le gouvernement québécois de complicité de meurtres au premier degré. Les preuves à l’appui de cet acte d’accusation criminelle sont fondées sur les aveux du ministre de la Santé, Philippe Couillard. Selon sa porte-parole, Cathy Rouleau, le gouvernement québécois a déboursé, aux frais des contribuables, environ 5000 $ US l’acte, soit 150 000 $, pour faire tuer environ 30 enfants l’an dernier au Kansas. Et bientôt, d’ici un an ou deux, si tout se déroule selon les plans du ministre, il ne sera plus nécessaire de s’expatrier pour régler leur compte aux prochains cas.

Cependant que la Cour Suprême délibérait autour de la légalité de l'avortement tardif, des manifestants pro-vie envoyaient un message à la nation, à l'effet que le tiers de la nouvelle génération américaine avait été tuée avant de pouvoir exercer son droit à la vie (photo CNS/Bob Roller).

L’État québécois, en effet, mise gros sur la formation outre frontières d’un homme de main qui apprend actuellement la manière de s’y prendre pour tuer et extirper un bébé du sein de sa mère après plus de 24 semaines de grossesse.

Même les féministes tous azimuts en sont indignées et bouleversées. Lysianne Gagnon qualifie la «procédure d’avortement» tardif d’«innommable boucherie, une boucherie susceptible de révulser même les partisans du libre choix».

Le maître avorteur du pays lui-même, le docteur Henry Morgentaler, s’est déclaré «très mal à l’aise à l’idée d’interrompre une grossesse qui a dépassé le cap des 22 semaines». Et ce n’est pas faute de compétence en la matière. «Nous n’avortons pas des bébés, nous avortons des fœtus avant qu’ils ne deviennent des bébés», a-t-il commenté laconiquement. Il a ensuite souligné que les cas qui se présentent à sa clinique pour un avortement après 22 semaines sont référés à des spécialistes qui tentent de les persuader de mener leur grossesse à terme et d’offrir leur bébé en adoption.

Un débat redouté

Quant à la chroniqueuse de La Presse, ce n’est pas uniquement pour de bonnes raisons qu’elle s’objecte à l’implantation du «phénomène troublant» de l’avortement tardif sur le territoire québécois. Elle croit qu’une telle clinique d’avortements «risque de démolir les acquis des derniers trente ans».

Car, explique-t-elle, cette clinique deviendrait vite un lieu de ralliement des opposants à l’avortement. «Le débat qu’on croyait clos reprendrait avec une virulence accrue. Il y aurait des manifs, des menaces à l’endroit des praticiens, et peut-être pire. Cela se produit aux États-Unis. Pourquoi faire exprès pour importer la violence», demande-t-elle?

La violence qu’appréhende madame Gagnon, ce n’est pas celle de l’avorteur et de son équipe médicale contre la vie d’un enfant qui possède tout ce qu’il faut pour survivre hors du sein maternel à partir de la 22e semaine. Elle redoute plutôt celle des pro-vie qui oseraient encore protester contre cette «innommable boucherie» que constitue tout avortement à quelque stage de la grossesse qu’il soit.

L’horreur qu’inspire la “technique” de l’avortement tardif, qualifié encore d’«avortement par naissance partielle» («partial-birth abortion»), ne doit pas faire oublier les non moins barbares “procédures” de mise à mort d’un être humain, camouflées hypocritement sous l’euphémisme d’“interruption de grossesse”. L’avortement tardif n’est pas fondamentalement différent de ceux pratiqués sur des fœtus dont la gestation est moins avancée. Il ne fait que révéler avec acuité l’atrocité cauchemardesque à laquelle aboutit l’avortement sur demande dans notre société, dite humaniste.

Madame Gagnon pour sa part estime plus pratique et moins risqué pour la “cause” des femmes de faire porter l’odieux de l’avortement tardif sur nos voisins du sud en continuant à leur «envoyer ces cas, de toute façon fort rares». Quand on en reste aux statistiques, on peut en effet estimer que 30 avortements tardifs sur les quelque 29 000 pratiqués chaque année au Québec, c’est marginal. Mais si l’on prend conscience qu’il s’agit bel et bien de meurtres, dans toute l’étendue de l’horreur, perpétrés contre des bébés québécois sans défense, on ne peut plus l’évacuer comme un fait divers sous prétexte qu’il n’y en a que 30.

Les épouvantables “méthodes”

Deux techniques sont utilisées pour interrompre une grossesse après la 24e semaine. L’une d’elle consiste à dépecer vivant le bébé dans le sein maternel pour ensuite sortir les membres un à un de l’utérus. La tête de l’enfant doit ensuite être écrabouillée pour pouvoir être extirpée du canal vaginal.

L’autre méthode consiste à retourner l’enfant dans l’utérus en accrochant ses pieds avec des forceps. Puis, on le tire de force dans le passage du vagin dans lequel on engage tout le corps du bébé. Comme la tête est déjà trop ossifiée pour passer, on pratique une incision avec des ciseaux à la base du crâne de l’enfant. On introduit ensuite dans l’ouverture un cathéter pour siphonner son cerveau, réduisant ainsi le volume de la tête pour permettre le passage.

Ces opérations sont pratiquées à froid, sans anesthésie! À ce stade de la grossesse, le bébé est complètement formé et en pleine possession d’un système nerveux ultra sensible permettant de ressentir les douleurs extrêmes de l’intervention avant de mourir.

L’on ne peut qu’être absolument horrifiés par l’inhumanité intolérable de ces dites “procédures”. Elles méritent d’être associées davantage à des tortures extrêmement cruelles qu’à des interventions médicales. La SPCA ne permettrait pas un tel traitement sur des chiots ou tout autre petit du règne animal. Au pinacle de leur pouvoir, les Nazis hi­tlériens n’ont pas fait pire.

De quoi s’agit-il?

C’est à une telle cruauté meurtrière que la mafia gouvernementale québécoise donne son aval. Bien plus, elle prélève à même nos taxes de généreux montants d’argent pour payer les bouchers sans cœur qui éliminent, sans vergogne pour de l’argent et dans l’impunité, des vies humaines d’autant plus précieuses que fragiles et sans défense.

J’exagère? Toute la question est de savoir à quoi ou à qui on a à faire. L’enfant dans le sein de sa mère est-il un quelconque amas de tissus cellulaires ou un être humain?

À cette question, la droite raison, la philosophie, les sciences biologiques, la religion et le bon sens le plus élémentaire répondent unanimement par un oui. Il n’y a que les tenants de l’avortement pour mettre en doute cette évidence. Et pour cause! Admettre le statut d’être humain à l’enfant dans le sein maternel fait de tout avortement un meurtre.

C’est pourquoi, pour les besoins de la cause, ils décident arbitrairement, envers et contre toute vérité objective, que le fœtus humain n’est pas humain, qu’il ne détient aucun droit —dont le premier et le plus éminent est le droit à la vie— et qu’on peut, au nom de la commodité, en disposer comme un déchet à la poubelle.

Dans l’histoire de l’humanité, il n’a pas manqué, à diverses époques, de sociétés qui ont joué avec la définition de l’être humain. Au nom des vils intérêts du pouvoir et de l’argent, on a prétendu que certaines catégories de personnes se situaient dans des zones grises en regard du statut humain. Les Noirs, les Juifs, les peuples autochtones ont été classés sous-humains pour justifier les génocides, les massacres, l’esclavage.

En regard de l’avortement, on se heurte aujourd’hui au même entêtement typique de ceux qui, aveuglés par la commodité du moment, font la sourde oreille à tout argument rationnel. Ils choisissent volontairement de fonder leur agir sur de lamentables préjugés pour justifier les crimes les plus odieux.

Note
*Cet article est paru dans Le NIC du 10 octobre 2004.

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