Selon la culture religieuse traditionnelle, Dieu a créé l’univers à partir de rien. Mais cette formulation n’est guère de nature à susciter la contemplation et l’adoration en regard de l’Acte créateur. Il lui manque une appréciation subjective de la création dont la splendeur dépasse la froide logique. C’est au nom de cette beauté indicible, que le concept d’un univers créé à partir de rien peut être remis en cause.
Rien n’est pas
Avant la naissance de l’univers, il n’y avait pas un RIEN dont Dieu aurait tiré la création. Car alors, ce RIEN ne serait pas RIEN mais plutôt un contenant sans contenu, une enveloppe – virtuelle à tout le moins – englobant le vide présumé d’existence. Avant la création, il y a ni existence ni RIEN parce qu’il n’y a pas d’extériorité. TOUT est intériorité et cette TOTALITÉ intérieure, c’est Dieu vivant en Lui-même !
Dans la même ligne de pensée, on soutient encore que nos existences sont tirées du néant. Mais le néant suppose l’absence de ce qui existe déjà. Pour concevoir le néant d’existence, il faut d’abord exister, n’est-ce pas ? C’est contradictoire[1].
On pourrait certes corriger cette incohérence rationnelle en formulant autrement la vérité que l’énoncé vise à communiquer. À savoir que Dieu N’A PAS créé l’univers à partir de quelque chose, une substance quelconque qui préexisterait à l’Acte créateur. Comme la matière, la lumière ou autre chose d’inconnu.
Mais si cette formulation est plus cohérente que la première, elle ne satisfait guère le questionnement légitime sur la source de l’existence en raison de sa forme négative. De plus, elle réduit l’Acte créateur à une impulsion initiale au début de l’univers dont découleraient ensuite les réalités les unes des autres. Ce qui ne correspond pas au sens véritable du concept de création.
Pour évoquer la création de l’univers ainsi que notre propre création, ne serait-il pas plus inspirant de proposer que Dieu crée tout ce qui a existé, existe et existera à partir de Lui-même ? Car le Créateur se révèle dans sa création comme l’artiste s’exprime par son art.
Pour créer, le Seigneur projette hors de Lui-même – c’est-à-dire dans l’espace et le temps et non dans un présumé néant – ce qu’il EST éternellement. Ainsi, les créatures sont le reflet de la Substance divine et extériorisent des dynamismes, des qualités, des pensées, des vertus, des perfections qui sont le sujet de la béatitude éternelle.
Tout ce qui parvient à l’existence, donc, provient nécessairement de l’Intériorité divine. En créant, Dieu n’invente rien qui lui soit étranger et dont le modèle serait exclu de son Unité intérieure.
À bien noter, toutefois, qu’une distance infinie sépare le Créateur de ses créatures. Il va de soi que le peintre et son tableau ne sont pas établis au même niveau d’existence. Le sculpteur ne domine-t-il pas souverainement le marbre par lequel il s’exprime ?
De même, l’univers créé ne possède aucun des attributs autorisant une identification à la Divinité, comme dans le panthéisme, par exemple. Un abîme dans l’ordre de l’ÊTRE distancie le créé de l’Incréé !
Dieu se révèle dans sa création
Il découle de cette distance qu’un Dieu d’une perfection infinie n’expose pas pleinement ce qu’il EST. S’il épuisait tout son Être dans sa création, elle serait elle-même infinie et lui serait égale. Elle pourrait rivaliser, et même, l’évincer de la suprématie. Cette impossibilité hypothétique aboutirait à un mal extrême, comme on le verra plus avant dans cette réflexion.
Il resterait à identifier ce que le Créateur extériorise de Lui-même dans le créé. Pour sonder le mystère de cette projection, on doit d’abord constater son étalement dans l’espace et le temps. Conséquemment, elle n’est pas circonscrite à des moments ponctuels du déroulement temporel. Car un Dieu parfait et éternel crée l’univers spatiotemporel en un seul Acte parfait.
Cet Acte englobe les divers états et conditions de l’univers passé, présent et à venir. Il chapeaute le déploiement de la matière, depuis les particules élémentaires infinitésimales jusqu’aux phénomènes galactiques de l’incommensurable cosmos ; ce grandiose déroulement du tapis de la matérialité universelle manifeste entre autres l’Immensité et la Toute-puissance divines.
Et encore, l’Agir créateur embrasse l’évolution de la vie sur la Terre, depuis la prolifération des premiers microorganismes, il y a près de 4 milliards d’années, jusqu’à l’avènement à venir du Fils de l’homme ; ce parcours éblouissant de la substance vivante extériorise en définitive la Vie et l’Amour infinis en Dieu.
Les multiples visages de Dieu
La projection divine dans les créatures apparaît donc progressivement en raison de la temporalité. Lors de l’organisation des éléments de la matière, par exemple, avant que la vie existe sur notre planète, l’“image” du Créateur dans sa création était à l’état d’ébauche comparativement à celle manifestée par la prolifération des espèces des règnes animal et végétal.
Et la “ressemblance” divine dans les humains primitifs lors de l’émergence de l’humanité de la souche animale était sans doute moins marquée extérieurement – bien que tout aussi digne de respect, d’admiration et d’amour – que dans l’humanité présente.
Comment dire l’indicible ?
Mais comment exposer ce que les mots ne savent pas dire ? Je vais écrire une folie !
Pour l’observateur de l’espace-temps, c’est comme si Dieu se découvrait Lui-même au fur et à mesure que son projet avance vers son accomplissement. Comme si, en construisant la création, Dieu vivait une croissance, un développement, un “apprentissage” en quelque sorte. J’aurai l’audace de proposer une comparaison, fut-elle des plus boiteuses, une allégorie qui confine au délire, pourrait-on estimer non sans raison.
Au tout début de la création, je pressens le Créateur comme un bébé candide superbement intelligent ; il joue en s’esclaffant avec les blocs de la matière, de la danse des particules à la formation des éléments, de l’éclatement de l’« atome primitif »[2] au déploiement de milliards de galaxies ; ce bambin veut se construire une maison qu’il planifie d’habiter lorsqu’elle sera achevée.
Puis, lors de l’insufflation de la vie dans son jardin terrestre, je vois cet enfant grandir et se développer comme un adolescent en recherche de sa voie ; il parcourt les avenues de son domaine vital afin d’expérimenter les potentialités époustouflantes des espèces biologiques.
Aujourd’hui, j’apprécie notre Créateur comme un tendre Père follement amoureux des humains, ses “enfants”. Il parachève sa création en ceux qui lui rendent grâce librement pour le don de l’existence.
Enfin, je l’imagine dans l’avenir comme un sage vieillard, suprêmement généreux, partageant ses immenses richesses et sa joie de vivre avec sa création, travaillée depuis l’aube des temps pour l’immortalité bienheureuse.
Un deuxième graphique
Bien entendu, Dieu ne change pas. Il demeure éternellement identique à Lui-même. Au-delà du temps, il est tout à la fois le bébé, l’adolescent, l’adulte et le vieillard. Ce n’est pas Lui qui change mais la création qui se déploie. Car la structure évolutive de l’univers est comme un diamant réfléchissant par diverses facettes, au gré de l’écoulement temporel, l’ineffable Beauté et l’indéfectible Bonté du Créateur.
Ces images audacieuses – que je propose non sans craindre les interprétations par trop littérales – relèvent de l’intuition et ne devraient pas être reçues strictement mais plutôt, avec un brin d’humour. Elles me semblent toutefois suggestives en fond de scène pour la présentation d’un graphique complémentaire à celui de l’article précédent.
Contrairement au premier qui présentait une vision positive de la création, celui-ci vise la résolution du « mystère d’iniquité » (2 Th 2, 7) qui sévit dans la création. Le premier illustrait l’évolution de la vie du point de vue terrestre ; celui-ci observe la création d’une perspective céleste. Le premier dessinait la courbe ascensionnelle de la substance vivante vers les hauteurs spirituelles ; le deuxième part d’En-haut pour expliquer la vie terrestre d’en bas. Le premier exaltait la VIE ; le deuxième dénonce la MORT. Le premier concernait la création visible ; le deuxième, la création invisible.
Le “lieu” de la création
Considérons l’Être Suprême vivant en Lui-même éternellement. Voici qu’il décide de créer l’univers. Où donc peut-il créer, doit-on demander ? Peut-il créer au-dessus de Lui-même dans l’ordre de l’ÊTRE ?
Il ne le peut pas ! Car Dieu est absolument parfait et il ne peut exister de perfection plus parfaite que la perfection. S’il était possible qu’il crée du plus parfait que Lui-même, sa création le supplanterait. Il cesserait d’être le Dieu Suprême et se rétrograderait dans une zone d’imperfection et d’incomplétude.
Peut-il alors créer égal à Lui-même ?
Non plus ! Car alors sa création pourrait rivaliser avec Lui. Il s’ensuivrait un rapport de haine entre le Créateur et sa création, ce qui aboutirait en finalité au mal suprême de la destruction mutuelle.
Ce que Dieu peut faire égal à Lui-même dans son éternité, ce n’est pas de créer mais d’engendrer. Et en effet, la révélation affirme que Dieu engendre éternellement un Fils qu’il aime comme il s’aime Lui-même[3]. Ce Fils, de même substance que son Père, l’aime tout autant qu’il est aimé de sorte qu’est ainsi initié l’Esprit commun du Père et du Fils : l’Amour (le contraire de la haine évoquée ci-haut), la troisième Personne divine.
Donc, puisque l’Être Suprême ne peut pas créer au-dessus ou égal à Lui-même, il ne reste qu’une possibilité. Il ne peut que créer sous Lui, dans le MOINS ÊTRE, c’est-à-dire dans une “zone d’incomplétude”[4] de l’ÊTRE. Or, cette “aire de subdivision” de l’Absolu fait que l’UNITÉ divine se répercute dans la création sous la forme de la MULTIPLICITÉ des créatures.
L’aire du multiple
Supposons donc que Dieu commence par créer trois esprits. Pourquoi trois ? Parce que le mystère de la Sainte Trinité est la plus haute des vérités que Dieu a voulu révéler sur Lui-même. Il convient donc que chacune de ces trois premières créatures reflète comme en un miroir l’une des Personnes divines. Ainsi sont créés l’Archange du Père, l’Archange du Fils et l’Archange de l’Esprit.
Poussons plus loin et imaginons que le Créateur continue de créer dans le MOINS ÊTRE. Il ne pourrait pas, sans se dégrader, descendre au niveau des trois premiers Archanges pour créer d’autres esprits sous chacun. Le peintre ne doit pas se faire tableau pour produire des toiles ni le sculpteur devenir marbre pour sculpter des statues, n’est-ce pas ?
Pour exécuter sa volonté créatrice sans se réduire à moins que Lui-même, le Créateur devra donc passer comme au travers des trois premiers esprits. Pour ce faire, il devra obtenir leur aval en tant qu’intermédiaires[5] pour créer d’autres esprits manifestant des perfections divines secondaires par rapport à la révélation trinitaire. À leur tour ces esprits devront consentir à servir de causes efficientes de nouvelles créatures sous eux. Et ainsi de suite !
La création invisible se déploiera donc SOUS l’Être Suprême en effectuant une descente dans le MOINS ÊTRE et, en même temps, en accomplissant une croissance exponentielle du nombre des esprits angéliques. Comme un ruisseau s’amplifie en dévalant la montagne, devient rivière, puis fleuve se déversant dans l’océan.
La création terrestre
Or, cet océan est une vaste réserve de créatures plus nombreuses encore « que les étoiles du ciel » ou le « sable de la mer » (Gn 22, 17). Il symbolise l’Acte créateur parvenu au niveau terrestre, la hiérarchie angélique ayant atteint la multitude nécessaire à la mise en place de la matérialité. Désormais, la Volonté divine transposera sa lancée créatrice de l’invisible au visible. Ce qui détermine la visibilité des nouvelles créatures, c’est leur hybridation. Elles sont un alliage de matière et d’esprit étant faites de “glaise” animée par le “souffle” divin (cf. Gn 2, 7).
Dans le graphique, j’ai illustré ce niveau par la ligne à la base de l’illustration. Elle se termine à droite par une pointe de flèche pour indiquer la direction de l’écoulement temporel. Le début de cette ligne à gauche correspond donc au commencement de l’humanité.
J’ai aussi délimité par des lignes pointillées la cascade d’esprits célestes créée sous les trois Archanges. Ces cônes s’évasent de plus en plus en descendant dans le MOINS ÊTRE pour signifier l’amplification du nombre des esprits angéliques finalement affectés au service de la création terrestre.
Trois phares
Et maintenant, imaginons que les trois esprits au pinacle de la création angélique sont comme des phares qui ont mission de réverbérer la Lumière divine dans l’aire sous la juridiction de chacun jusqu’à la Terre. De telle manière que la création terrestre se déploiera dans le temps selon l’ordre de procession des trois Personnes divines. Ainsi, au début de l’Histoire, l’humanité a accompli son périple sous l’éclairage de l’Archange du Père. L’influence de cet esprit manifestant la Bienveillance divine dans la création s’étale partiellement sur une période temporelle dite Ère d’innocence.
Dans le deuxième récit de la création, cette ère, symbolisée par le jardin d’Éden, semble de courte durée puisque les premiers humains en auraient été chassés à cause du péché presque aussitôt après leur création. Mais au-delà de la lettre de l’Écriture, il ne répugne pas à la raison de supposer que la durée de cette ère a pu s’étendre sur des centaines de millénaires, bien avant l’émergence des premiers humains moralement responsables.
La révolte des Anges
Et maintenant, avançons vers la zone d’influence du prochain Archange. À l’origine, cet esprit est le plus beau de tous puisqu’il est le miroir du Fils bien-aimé du Père. Son nom, qui signifie “porteur de lumière”, indique sa mission particulière.
Mais Lucifer est imbu de sa beauté. Son narcissisme l’aveugle au point de perdre de vue sa condition de créature. Plutôt que de réverbérer la Beauté éblouissante du Fils, il s’en attribue la possession et en vient à commettre l’invraisemblable délit de la créature se voulant égale à Dieu.
Mais lui échappe alors ce qu’il convoite. Son égocentrisme dévie la Lumière divine du miroir de son être. Il plonge conséquemment dans une totale obscurité, entraînant à sa suite dans les ténèbres la hiérarchie des esprits créés sous sa juridiction.
Les Anges lucifériens, ayant choisi librement de rejeter la substance lumineuse qui les faisait vivre, subissent alors une horrible transformation. Ils deviennent monstrueux, déformés par leur haine de Dieu en place de l’Amour qu’ils devaient manifester par leur être. Ces démons profitent désormais de leur fonction, dévolue dans l’architecture de la création alors qu’ils étaient encore innocents, pour saper le Projet divin en cours et le faire échouer.
L’ère de la Loi
Voilà donc l’origine du mal dans la création. Il est dû à la révolte d’un tiers des esprits célestes sous Lucifer. Au niveau terrestre, l’influence de ce camp angélique se solde toutefois par un temps de grisaille. Car les ténèbres générées par Lucifer et sa suite se trouvent à être atténuées par l’Archange du Père[6]. Ce “phare” de Dieu continue à émettre sa lumière dans la création de manière à influencer l’évolution terrestre dans la direction impulsée par la Volonté créatrice.
C’est dans cette grisaille que l’humanité se développe depuis la chute originelle. Le premier péché commis par l’humanité marque en effet le début du combat entre le bien et le mal, nommé Ère de la Loi dans le graphique. L’infraction des premiers humains a donné à Lucifer et à ses suppôts un pouvoir déterminant sur l’évolution terrestre. Un pouvoir tel qu’ils seraient parvenus à faire basculer la création tout entière dans les ténèbres générées par leur révolte.
L’incarnation du Fils
Mais le Créateur ne pouvait pas abandonner sa création au pouvoir du péché et de la mort. Que pouvait-il faire pour réparer le mal infligé à sa création par la révolte des Anges ? Il ne pouvait pas éradiquer l’ÊTRE qu’il avait donné gratuitement aux esprits rebelles. Car un Dieu bon ne revient pas sur ce qu’il donne par Amour.
Seul le Fils pouvait reprendre ce que son Archange avait détourné. Voilà pourquoi le Père confiait à son Fils unique le mandat de rétablir l’Amour dans une création arrachée des “mains” créatrices.
Et voilà comment le Fils effectuait l’impossible plongeon d’un Dieu dans sa créature la plus fragile de tout l’univers. À l’heure décisive des temps, le Fils se faisait notre Frère, pour sauver, par la croix, l’humanité de la mort éternelle et la création des ténèbres sans fin.
L’Ère de l’Esprit
Lors de sa venue dans notre chair, le Fils de Dieu a institué l’Ère de l’Église. Motivée par l’Amour, l’Église chemine dans l’Histoire en combattant pour un temps encore les forces des ténèbres. Elles seront finalement vaincues et délogées de la structure universelle par l’Archange de l’Esprit et sa suite. La victoire définitive de saint Michel sur les forces du mal coïncidera avec le retour du Fils de l’homme et inaugurera l’Ère de l’Esprit, bientôt là ! À nos portes !
À suivre : Le choix de la conscience
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Notes
[1] Le dilemme de Hamlet – « être ou ne pas être » – est donc un faux problème. Car une fois l’ÊTRE reçu, il est impossible de retourner à une antériorité à l’ÊTRE. Aucune puissance au monde – pas même Dieu – ne peut éradiquer l’ÊTRE en SOI, qui demeure au-delà de la mort du corps puisque la Racine de l’ÊTRE – le JE SUIS primordial – est hors temps et espace, donc, éternelle.
[2] Cette expression a été créée par le chanoine belge Georges Lemaître, qui est à l’origine de la théorie cosmologique désignée par dérision de “Big bang” par un scientifique sceptique. L’hypothèse du prêtre catholique a été maintes fois démontrée depuis et est unanimement tenue par les astrophysiciens contemporains.
[3] « Tu es mon fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré » (Lc 3, 22). « Et voici qu’une voix venue des cieux disait : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé qui a toute ma faveur » (Mt 3, 17).
[4] Je ne trouve pas l’expression qui permettrait d’évoquer positivement l’“amoindrissement” de l’Être Absolu dans ses créatures. J’ai choisi le mot “incomplétude” de préférence à d’autres à connotation péjorative, comme “dégradation” ou “décomposition”, des termes associés aux conceptions philosophiques idéalistes et orientales. Rien n’est plus éloigné de ma pensée que toute allusion à une création déchue. J’oppose à cette conception péjorative celle d’une création en évolution, c’est-à-dire en marche vers la perfection, pour laquelle il est parfaitement justifié de rendre grâce au Créateur de tout son être, de toutes ses forces et de tout son esprit.
[5] Dieu n’est pas moins créateur parce qu’il sollicite la collaboration des créatures pour créer. Ainsi, les parents sont la cause seconde ou efficiente de leur progéniture. Ils participent à la création du corps mais ne déterminent rien de ce qui touche à l’essence, l’âme, ce qui est la prérogative du Créateur.
[6] Le nom de cet Archange, peut-on supposer, serait Gabriel. Car c’est lui que le Père a envoyé à la Vierge de Nazareth pour annoncer l’incarnation de son Fils unique.