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Le message du Pape François pour le Carême a été rendu public et présenté lors d’une conférence de presse, ce mardi 6 février 2018. Avec le thème choisi, «À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira» (Mt 24, 12), le Pape adresse une mise en garde inquiète contre les signes et événements «douloureux » qui pourraient «éteindre dans les cœurs la charité», et revient sur les propositions de l’Église pour y remédier.

Manuella Affejee – Cité du Vatican

Le Pape François lors du Chemin de croix au Colisée, en 2017.

«À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira»: ce verset évangélique fait partie du discours de Jésus sur la fin des Temps et les nombreux signes qui en seront le prélude; parmi eux, les faux prophètes, qui s’emploieront à fourvoyer la communauté des croyants, et qui revêtent aujourd’hui plusieurs visages.

Attention aux faux prophètes

Ils sont d’abord, pour le Pape, comme «des charmeurs de serpents» qui «utilisent les émotions humaines pour réduire les personnes en esclavage», des «charlatans» – leurs discours fallacieux, leurs solutions faciles mais inefficaces et aliénantes, des escrocs qui «offrent des choses sans valeur», mais privent de ce est le plus précieux, comme la «dignité, la liberté et la capacité d’aimer». Le mensonge et la tromperie sont l’apanage du démon, prévient le Pape, qui insiste donc sur l’importance de pratiquer le discernement, et de ne pas rester dans la superficialité.

Tous ces dangers risquent de refroidir notre cœur, de faire éteindre l’amour qui s’y trouve, observe le Pape, qui s’interroge sur les signes annonciateurs: l’avidité de l’argent, qui s’accompagne du refus de Dieu et de ses consolations, et débouche ensuite sur le rejet de tout ce qui nous menace dans nos certitudes, «l’enfant à naître, la personne âgée malade, l’hôte de passage, l’étranger, mais aussi le prochain qui ne correspond pas à nos attentes». Cette lente extinction de la charité se répercute sur la création, déplore François, avec ses mers polluées, ses cieux «sillonnés par des machines qui font pleuvoir des instruments de mort» ; et se constate aussi au sein des communautés elles-mêmes, avec «l’acédie égoïste, le pessimisme stérile, la tentation de l’isolement et de l’engagement dans des guerres fratricides sans fin, la mentalité mondaine», qui minent l’ardeur missionnaire.

Prière, aumône et jeûne

C’est donc un bien sombre constat que dresse le Pape, mais il rappelle que l’Église, «mère et éducatrice», offre durant ce temps de Carême et de montée vers Pâques, le «remède parfois amer de la vérité, le doux remède de la prière, de l’aumône et du jeûne». La prière permet de déceler les mensonges, l’aumône et le partage libèrent de l’avidité: ils devraient même devenir un style de vie authentique, exhorte le Pape, comme ils l’étaient pour les premiers communautés chrétiennes. Le jeûne, enfin,  «réduit la force de notre violence», nous réveille, nous rend «plus attentifs à Dieu et à notre prochain».

Le Souverain Pontife exhorte bien évidemment l’Église et les croyants à «entreprendre avec zèle ce chemin vers le Carême», mais adresse aussi un appel vibrant à tous les hommes et femmes de bonne volonté, au-delà de l’Église catholique: il appele tous ceux «affligés par la propagation de l’iniquité dans le monde» ou attristés par la «diminution du sens d’humanité commune» à s’unir aux croyants, dans la prière et le jeûne, et «qu’avec nous vous donniez ce que vous pouvez pour aider nos frères !»

François rappelle enfin la tenue cette année encore de l’initiative «24 heures pour le Seigneur»,  qui se déroulera le 9 et le 10 mars prochains. Dans tous les diocèses, il y aura au moins une église ouverte pendant 24 heures qui offrira la possibilité de l’adoration eucharistique et de la confession sacramentelle.

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