Manifestation contre l’euthanasie, le 25 janvier à Paris.

Le projet de loi, intitulé « Loi concernant les soins de fin de vie » sera débattu par le parlement québécois à l’automne. Il organise et encadre « les soins de fin de vie » qui visent à « accompagner progressivement un patient vers le décès en ralentissant l’alimentation », ainsi que « l’aide médicale à mourir » qui vise à permettre l’administration d’un médicament mettant « fin aux souffrances de la personne » qui en fait la demande. Selon la ministre, « seule une personne apte et majeure en fin de vie, qui le demande expressément de manière libre, éclairée et répétée et qui répond aux conditions strictes prévues au projet de loi, notamment d’être atteinte d’une maladie grave et incurable, de connaître un déclin avancé et irréversible de ses capacités et d’éprouver des souffrances constantes, insupportables et inapaisable, pourraient faire une demande d’aide médicale à mourir« .

Si certains sondages révèlent qu’à hauteur de 70-80%, la population serait favorable à cette pratique, plusieurs Québécois, notamment des médecins, s’en inquiètent. Ainsi en est-il du Collectif de médecins du Refus médical de l’euthanasie et du réseau Vivre dans la dignité. De même, le Dr Paul Saba, de la Coalition des médecins pour la justice sociale explique que le projet « constitue une façon rapide d’abandonner à eux-mêmes les patients en fin de vie« . Il dénonce aussi la logique économique qui se cache derrière ce projet : « le gouvernement nous propose des soins à rabais pour les plus vulnérables, soit la mort rapide par piqûre ou encore une mort graduelle sans garantie de soins adéquats dans un système qui cherche des économies par tous les moyens. C’est indécent!« .