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En marge d’un colloque organisé par l’Académie des sciences sociales, le pape François a affirmé que la performance est le « veau d’or de notre époque ».

Kévin Boucaud-Victoire/avec I.Media

Le souverain pontife a reçu ce 20 octobre en audience les participants à un colloque de trois jours organisé par l’Académie des sciences sociales intitulé : « Changer les relations entre marché, État et société civile ». Le successeur de saint Pierre a alors fustigé la performance « le veau d’or de notre époque ». Selon lui, nous ne pouvons pas lui sacrifier « des valeurs fondamentales comme la démocratie, la justice, la liberté, la famille, la Création ».

Deux causes à l’exclusion

Antoine Mékary I ALETEIA

L’évêque de Rome a profité de l’événement pour expliquer pourquoi, selon lui, le marché doit être régulé et pour appeler à « une éthique amie de l’homme et de son environnement ». Prolongeant lors discussion, il a déclaré qu’il existe deux causes principales à l’exclusion : « L’augmentation endémique et systémique des inégalités et l’exploitation de la planète » et le « travail indigne ». Deux fléaux qui ne sont pas une « fatalité » pour le Pape, mais qui sont la conséquence de choix humains. Pour lui, de mauvaises règles économiques ont été mises en place, parce que le profite est devenu une fatalité. Voilà pourquoi « la démocratie tend à devenir ploutocratie ».

Le Saint-Père a plaidé pour une action politique « vraiment au service de la personne humaine », tourné vers le bien commun. Cela nécessite de « se débarrasser des pressions des lobbyistes publics et privés qui défendent les intérêts sectoriels ». Selon lui, l’ensemble du processus de production devrait être adapté « aux besoins de la personne et à son mode de vie » tout en respectant « la création, notre foyer commun ». Le successeur de saint Pierre a ajouté que la performance est « le veau d’or de notre époque » et que nous ne pouvons pas lui sacrifier « des valeurs fondamentales comme la démocratie, la justice, la liberté, la famille, la Création ».

Quant à l’État, a indiqué François, il « ne peut plus se concevoir comme l’unique et exclusif titulaire du bien commun ». Pour le souverain pontife, il doit prendre en compte les corps intermédiaires de la société civile et leur potentiel, au nom du principe de subsidiarité. En effet, pour lui, la société civile peut « tirer en avant l’État et le marché pour qu’ils repensent leur raison d’être et leur mode d’action ». Pour lui, le défi est alors de réussir à connecter les droits individuels avec le bien commun.

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