«Nous n’avons aucune raison de nous excuser». Alors que le monde a exprimé sa stupeur et sa consternation, l’administration Trump assume sa décision de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris. Monté à la suite de Donald Trump sur l’estrade de la Maison blanche, après l’annonce du retrait américain, le chef de l’Agence de protection de l’environnement Scott Puitt s’en est pris vendredi soir aux «exagérateurs du climat», accusant les Européens et la Chine de monter au créneau pour nuire aux États-Unis et brider son économie.
Pourtant, au sein même de la population américaine, une large frange de la population a décidé de contester la décision de Donald Trump et de se battre pour la planète.
u nom de son électorat, Donald Trump a décidé de quitter l’accord de Paris. 55% des Républicains y étaient favorables, contre 69% des électeurs américains. Selon un sondage de l’université de Yale paru début mai, 66% d’entre eux sont inquiets de l’impact du changement climatique sur leur vie. Certains ont décidé d’agir, dont des leaders conduits notamment par Michael Bloomberg.
L’ancien maire de New York, philanthrope milliardaire, s’est déplacé vendredi jusqu’à Paris pour échanger avec le président Français, nouveau chef de file du combat pour sauver la planète. Michael Bloomberg a annoncé son intention de verser 15 millions de dollars à l’ONU, la somme équivaut à la contribution que devaient apporter les États-Unis. Michael Bloomberg serait à l’initiative d’une coalition rassemblant 30 maires, 3 gouverneurs, plus de 80 présidents d’universités et plus de 100 entreprises qui souhaitent maintenir les engagements des États-Unis malgré le retrait de l’accord de Paris.
La Californie, qui a une très mauvaise qualité de l’air et qui est devenue du même coup un état pionnier de la lutte contre le réchauffement, promet de lutter pour une énergie propre aux côtés des Etats de Washington et de New-York.
Des entrepreneurs ont également pris la parole au risque de mettre à mal des opérations de fusion en cours et qui ont besoin de l’accord de la Maison blanche. Ainsi le PDG de Dow Chimical, Andrew Liveris estime que la «durabilité» est un «nouveau modèle économique pour tous» jugeant, cinglant, que «les leaders ne quittent pas la table, mais y restent».
Il semble que Rex Tillerson, l’ex-patron d’Exxon et actuel chef de la diplomatie américaine se positionne sur la même ligne. Il n’était pas à la Maison blanche lors de l’annonce, tout comme plusieurs conseillers clé du président à commencer par sa fille Ivanka. (MD)