Ce dimanche 12 février 2017, c’est la journée internationale des enfants soldats. Selon des ONG, près de 250.000 jeunes, âgés de 6 à 18 ans, sont concernés, dans une trentaine de conflits dans le monde. Si la guérilla des FARC rend ces jours-ci les armes, au moment où les pourparlers de paix débutent avec l’autre guérilla du pays, l’ELN, les plaies du conflit sont encore douloureuses pour de nombreux enfants, touchés de diverses manières. Certes, selon un rapport de l’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, le nombre d’enfants tués et blessés par des mines ou des engins non explosés a diminué de moitié entre 2013 et 2015. Mais d’après l’agence onusienne, près de 230.000 enfants ont été déplacés à cause de ces cinquante années de conflit.

Selon des ONG, il existe près de 250.000 jeunes enfants soldats entre 6 et 18 ans dans le monde. Ici des soldats au Soudan du Sud en 2015. – AFP

Autres victimes: les enfants soldats, recrutés souvent de force et ayant subi de graves dommages physiques et psychologiques, qu’il faut désormais réintégrer dans la société. Ce travail est notamment réalisé par les salésiens de Don Bosco qui disposent de deux centres dans le pays.

Ce processus de réadaptation et de réintégration personnelle et sociale des enfants soldats par les Salésiens est raconté dans un documentaire intitulé Alto el Fuego (« Cessez le feu »).

Des responsables salésiens et deux enfants soldats ont présenté ce documentaire à Rome puis à Bruxelles début février. Ils ont notamment discuté avec la presse avec le soutien de la Commission Justice et Paix et de la Comece, la Commission des Conférences Episcopales de la Communauté Européenne  lundi  6 février, avant de parler au Parlement européen.

Le lendemain, la délégation a rencontré la Haute représentante de l’Union européenne Federica Mogherini puis le Nonce Apostolique auprès de l’Union européenne.