Israël sous le feu des critiques. La loi votée dans la nuit de lundi 6 à mardi 7 février à la Knesset, en faveur de la colonisation des territoires palestiniens occupés a été largement conspuée. Mahmoud Abbas dénonce une «agression» contre le peuple palestinien, tandis que plusieurs pays arabes et occidentaux, ainsi que des organisations internationales, se sont inquiétés d’un nouveau coup porté à la solution à deux États, et à la paix.
En pratique, cette loi légitime, a posteriori, plusieurs «colonies sauvages» construites sur des terres privées palestiniennes, légalisant ainsi leur expropriation. Pour la première fois donc, la loi civile israélienne veut s’imposer dans les Territoires occupés. Pour de nombreux observateurs et analystes, cette loi, portée par une droite nationaliste et religieuse triomphante, ouvre la voie à une annexion pure et simple de la Cisjordanie.
Plusieurs ONG israéliennes, -en tête desquelles La Paix Maintenant-, ont d’ores et déjà annoncé leur intention de saisir la Cour Suprême du pays. Mais pour Sébastien Boussois, Docteur en sciences politiques, chercheur Moyen-Orient et relations euro-arabes, consultant en stratégie politique et communication, collaborateur scientifique du REPI (Université Libre de Bruxelles) et de l’OMAN (UQAM Montréal), qui répondait a Manuella Affejee, le possible retoquage de cette loi ne pourra entraver le mouvement en marche : celui d’une colonisation dure et déterminée.