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À l’occasion de l’Épiphanie, Dom Samuel nous livre une réflexion sur la signification des trois offrandes faites au Christ.
Des intellectuels et des politiques, même chrétiens, prétendent que nous pourrons sortir de la crise que traverse la société contemporaine en mettant en œuvre des idées humaines justes, des attitudes humaines droites. Ils se trompent. Les prophètes d’Israël n’ont cessé de rappeler au Peuple élu : « C’est parce que vous avez abandonné le Seigneur que tout va mal ». Un adage des Pères de l’Église commente le mystère de l’Épiphanie. Au pied de la crèche, les mages apportèrent « de l’or pour celui qui vient comme roi, de l’encens pour celui qui vient comme Seigneur, de la myrrhe pour celui qui vient comme homme ». La myrrhe servait en effet à oindre les cadavres. Le petit enfant dont nous venons de célébrer la naissance est appelé à régner ; il est Dieu et Seigneur ; il est homme et devra passer, comme nous, les portes de la mort.
Nous pouvons rapprocher ces trois offrandes des trois dons attribués au Messie : Roi, Prêtre et Prophète, trois dons que tout chrétien reçoit le jour de son baptême et les prêtres, d’une manière particulière, pour exercer leur ministère. Pour être acteurs dans le monde d’aujourd’hui et fidèles à notre vocation, nous devons, par la puissance du Messie qui vient de naître, accepter d’être par Lui : roi, prêtre et prophète.
Voulons-nous être consolés ?
Roi… Il faudra gouverner. Le monde nous a été confié. La destinée de la planète terre, des peuples qui l’habitent, de ceux qui vivent autour de nous, est entre nos mains. Il y a de quoi faire, assumons nos responsabilités, retroussons nos manches. Les chrétiens ont un rôle à jouer dans le monde. Il ne s’agit pas de s’enfermer dans les sacristies. Pour nous, les moines, il en va de même, selon notre vocation propre. Un rôle nous est confié pour assumer nos responsabilités dans les domaines spirituels et temporels, humains et surnaturels.
Prêtre… Que nous ayons reçu la charge du ministère ordonné ou pour accomplir notre vocation de baptisés, nous portons une seconde responsabilité, la plus spirituelle qui soit : rendre à Dieu le culte intérieur qui lui est agréable. Cette tâche due au Seigneur nous transforme. Bien qu’il s’agisse souvent de revenir sans grand enthousiasme à l’office divin pour les moines, à la messe dominicale ou quotidienne pour les chrétiens, de trouver enfin un temps suffisant pour la prière personnelle, cette tâche nous transfigure. L’amitié rend les amis proches et semblables. Ainsi de nous, quand nous accomplissons pour le Seigneur notre service.
Prophète… Interprète de Dieu. Inévitablement, un jour vient où le prophète doit mourir. La Parole de Dieu est déposée en lui comme un feu dévorant qui le brûle. Il est chargé d’annoncer que toutes choses humaines devront périr pour être transformées et franchir le seuil de la vie éternelle. Parole lumineuse mais aveuglante, d’autant plus aveuglante qu’elle est proclamée dans une obscurité plus profonde.
L’obscurité et la lumière nous semblent appartenir à des mondes contradictoires. Pourtant, au matin de Noël nous avons lu cette affirmation paradoxale : « La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie » (Jn 1, 5). Le monde de l’obscurité ne saurait empêcher la lumière de rayonner. Le livre du prophète Isaïe annonce d’ailleurs aussi bien la naissance du Messie que les lamentations du Serviteur souffrant, et ces paroles très fortes : « Consolez, consolez mon peuple… ! » Voulons-nous être consolés ? Voulons-nous que les désirs lumineux de nos cœurs submergent les ombres inévitables qui nous habitent ? Recevons alors avec reconnaissance l’or qui nous est confié, l’encens qui nous est remis, la myrrhe déposée à nos pieds.