Recherche par date
avril 2024
D L M M J V S
 123456
78910111213
14151617181920
21222324252627
282930  
Archives

« Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon » (Gn 1, 31).

Dans l’article précédent, j’ai suggéré que l’œuvre de création ne va pas sans “travail”, même pour la Toute-puissance divine. Un labeur qui consiste à vaincre la résistance du créé à se conformer parfaitement à l’Amour créateur. La difficulté ressort du fait d’un commencement à la création. Car l’être créé dans l’espace et le temps potentialise une antériorité à l’existence – le non-être ou néant – tout comme la lumière manifeste les ténèbres. C’est par cette brèche – une attraction du vide en quelque sorte – que s’insinue la résistance à la Volonté créatrice.

Einstein et Lemaître se sont rencontrés èa plusieurs reprises et s'appréciaient mutuellement.

Einstein et Lemaître se sont rencontrés plusieurs fois et s’appréciaient mutuellement.

 

D’autre part, ai-je noté, l’univers va de soi pour la plupart des humains. Au quotidien de la vie en société, on se contente de vivre sans trop s’étonner d’être. Conséquemment, on est tout à fait inconscient de l’immense “brassage” de données à partir desquelles se bâtissent nos existences. Et pourtant, lorsque nous invoquons un Créateur pour rendre compte de la réalité, c’est, entre autres, de cette étonnante construction universelle qu’il s’agit.

Un constat qui m’a amené en conclusion à soutenir que les sciences modernes peuvent nous aider à secouer la torpeur conformiste de notre conscience en levant quelque peu le voile sur le mystérieux “travail créateur” derrière les apparences de l’univers visible.

Survol historique
Depuis l’acquisition de la rationalité, l’humanité a cherché à comprendre et expliquer l’univers dans lequel elle évolue. Dans la nuit des temps préhistoriques, elle répondait à ce besoin de vérité par les conceptions animistes d’un monde peuplé d’esprits cachés sous les apparences matérielles. Dès le début de la civilisation, ces conceptions étaient dépassées par des mythologies attribuant aux dieux des fonctions qui causaient le monde et déterminaient la réalité humaine.

Et puis, un petit peuple marginal a commencé à soutenir qu’un Dieu unique était le Créateur de tout ce qui existe au ciel et sur la terre. Dans son Livre sacré, il burinait cette vérité théologique tout en projetant une conception ingénue de l’univers.

L’auteur du psaume 24, par exemple, conçoit une terre ancrée dans les eaux de l’océan. « Au Seigneur, la terre et ses richesses, le monde et ses habitants ! C’est lui qui l’a fondée sur les mers, et la tient stable sur les flots » (Ps 24, 1-2). Pour la culture hébraïque, la voûte des cieux est comparable à une tente. « Tu déploies les cieux comme une tente…» (Ps 104, 2) « Là-haut, pour le soleil il dressa une tente, et lui, comme un époux qui sort de son pavillon, se réjouit, vaillant, de courir sa carrière (Ps 19, 5-6). On se représente la terre comme un disque limité par les mers et soutenu par des colonnes. « Au Seigneur, les piliers de la terre : sur eux il a posé le monde » (1 S 2, 8). « Tu poses la terre sur ses bases, inébranlable pour les siècles des siècles » (Ps 104, 5).

En Grèce, à l’époque de la rédaction des principaux livres de la Bible, des philosophes cherchent des réponses rationnelles aux questionnements existentiels. En observant la voûte céleste, certains postulent une Cause transcendante de l’univers agissant comme “Moteur” du mouvement des astres. Et ils expliquent le parcours particuliers des planètes par un nombre de sphères translucides gravitant autour d’une Terre immobile, sise au centre de l’univers.

Cette cosmogonie géocentrique – avancée particulièrement par Aristote dont l’œuvre philosophique dessert la théologie catholique – domine la scène de l’astronomie pendant deux millénaires. Il faut attendre la fin du Moyen-âge pour qu’un chanoine polonais, Nicolas Copernic (1473-1543), renverse les perspectives. Dans son ouvrage De Revolutionibus Orbium Coelestium (Des révolutions des sphères célestes), il formule l’hypothèse que les planètes, dont la terre, gravitent autour du soleil. La publication du livre déclenche une farouche controverse dans les universités du temps. Elle aboutit, plus de cinquante ans après la mort du savant, à la mise à l’index de son œuvre par le pape Paul V (1616) comme étant contraire aux Écritures.

Mais la “révolution copernicienne” n’en est pas étouffée pour autant. Galilée (1564-1642) en assure la relève. Ce qui lui vaut l’arrestation par l’Inquisition en 1633. Il se défend de l’accusation de contredire la Bible en émettant un principe de discernement herméneutique, dont la validité est aujourd’hui hautement reconnue par l’Église : « L’intention du Saint-Esprit est de nous enseigner comment on doit aller au Ciel, et non comment va le ciel ». On lui attribue encore la paternité de l’aphorisme soutenant que « le Créateur a écrit deux livres, la Bible et la nature, dont la vérité ne peut se contredire ». La base de cet argument est invoquée depuis sous diverses formes dans les enseignements du Magistère.

La science
Le procès intenté contre Galilée se solde tout de même par quelques effets positifs pour le monde ecclésiastique. Si cette déplorable erreur de jugement a pu réduire le côté quelque peu arrogant de son autorité, elle a permis aussi à l’Église, au fil du temps, à discerner une admirable complémentarité entre les démarches motivées par la raison et celles inspirées par la foi. Aujourd’hui, l’Épouse du Christ reconnait la légitime autonomie des sciences par rapport à la théologie.

Dans les milieux universitaires, toutefois, certains prennent prétexte du procès de Galilée pour creuser un gouffre impraticable entre foi et raison, entre l’Église et la science. Plutôt que de contribuer à la construction de ponts entre ces deux rives de la recherche humaine, des religieux se replient sur un fondamentalisme biblique antiscientifique tandis que certains érudits professent un athéisme structurel au nom de la science. Et pourtant Galilée, qu’ils considèrent désormais comme le Père de la science moderne, de même que son mentor Copernic, sont de fervents chrétiens. Et parmi leurs émules les plus féconds qui prennent la relève du flambeau scientifique dans toutes les sphères de la réalité, beaucoup sont croyants ou le sont devenus dans la foulée de leurs recherches.

Certes, personne ne risque un jour d’observer Dieu au bout d’une lunette micro ou macroscopiques. Mais s’il est vrai que les sciences ne pourront jamais prouver l’existence de Dieu, elles ne peuvent pas non plus conclure à son inexistence. Car la question relève de la philosophie et non du domaine scientifique.

La foi d’un savant
« Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène ». Cet aphorisme attribué à Louis Pasteur, le très catholique père de la biologie moderne, en dit long sur la superficialité et la fragilité rationnelles d’un athéisme professé au nom des sciences positives. En cela, le cas du grand génie du 20e siècle, Albert Einstein (1879-1955), est révélateur. Car on peut citer de lui des déclarations qui semblent contradictoires à ce propos. Cela s’expliquerait-il du fait qu’il a pu évoluer de l’agnosticisme au début de sa carrière scientifique à une ardente foi à la fin de sa vie ? « Définissez-moi d’abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j’y crois », a-t-il écrit entre deux chaises à 55 ans dans Comment je vois le monde.

Toujours est-il qu’il ne croyait pas en un Dieu qui rétribue ou condamne. « Je ne peux pas imaginer un Dieu qui récompense et punit l’objet de sa création. » Il avait raison. Et sans doute aurait-il mieux compris le Dieu chrétien si on lui avait expliqué que l’Amour ne condamne personne. Il se donne au contraire sans condition au pécheur dans l’espoir de lui éviter de se condamner lui-même et de se vouer volontairement à la perdition en conséquence de son rejet de l’Amour. Quant à la récompense, il aurait pu modifier sa perception s’il avait su que ce n’est pas du bonbon dont il s’agit mais du plein épanouissement en Dieu de l’être personnel par son incorporation à la Vie divine.

Ce qui caractérise la foi d’Einstein, c’est son enracinement dans la connaissance objective. Pour lui, l’acquisition des connaissances consiste à accéder à une intelligibilité qui est active dans la formation de l’univers avant que des humains existent pour la découvrir. Et il s’en étonne ! « Ce qui est incompréhensible, c’est que le monde soit compréhensible. » À propos des dispositions de l’homme de science devant la nature : « Son sentiment religieux prend la forme d’un émerveillement extatique devant l’harmonie de la loi naturelle, qui révèle une intelligence d’une supériorité telle que, par comparaison, toute la pensée systématique et l’action des êtres humains sont un reflet absolument insignifiant ». Et encore : « L’escalier de la science est l’échelle de Jacob, il ne s’achève qu’aux pieds de Dieu ».

Sur le rapport entre science et religion : « La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle ». Face à l’athéisme, il est d’une sévérité extrême : « Quiconque, devant l’immensité et la splendeur de l’univers ne ressentait pas au tréfonds de son âme ce sentiment d’admiration unique à l’égard de l’Être suprême, auteur de tout cela, n’est vraiment pas digne d’être appelé un être humain ! ».

Georges Lemaître
La foi en Dieu n’a donc rien d’incompatible avec la science, comme en témoigne le plus grand génie du vingtième siècle. Quoi qu’en dise les matérialistes athées, elle est au contraire cohérente avec toute recherche de la vérité universelle (voir les témoignages de 25 savants en cliquant sur ce lien). En voici une autre illustration.

Dans la foulée des travaux d’Einstein sur la relativité générale, l’astrophysicien belge Georges Lemaître (1894-1966), un prêtre catholique, développe à partir de 1927 la “théorie de l’atome primitif”. Il prédit l’existence du rayonnement diffus du cosmos qu’il décrit poétiquement comme «le pâle écho de la formation des mondes». Ces concepts, bâtis à partir de l’hypothèse de l’expansion de l’univers et maintes fois confirmés depuis par l’expérimentation, ont révolutionné la cosmologie moderne.

Avant Lemaître, la plupart des physiciens, dont Einstein lui-même, présumaient que l’univers n’a ni commencement ni fin. La théorie qu’un seul atome d’une inimaginable densité a pu exploser pour lui donner naissance jette un pavé dans la mare du postulat de l’univers éternel en présumant un commencement. Une irruption dans l’espace-temps qui soulève subrepticement le questionnement philosophique de la “Cause ultime” du déclenchement du processus de création. Car qui dit création implique nécessairement un Créateur.

Aussi, la résistance à la théorie de Lemaître ne tarde guère à se manifester, particulièrement dans les milieux athées. L’on soupçonne le savant prêtre de vouloir accréditer le récit biblique de la création plutôt que de prendre appui sur des considérations scientifiques objectives. En 1948, un astrophysicien anglais de grande réputation, Fred Hoyle, ridiculise la théorie de Lemaître lors d’une entrevue radiophonique en lui accolant l’étiquette de « big bang » (grand boum). Ironie du sort, la raillerie désignera désormais la théorie de Lemaître. Elle perdra toutefois sa connotation péjorative car les considérables avancées de la connaissance qui s’ensuivent confirmeront sa véracité.

Les forces fondamentales
Dans la foulée des travaux de Lemaître, l’astrophysique peut actuellement dérouler à l’envers le scénario de l’évolution du cosmos dans l’espace et le temps, depuis le plasma énergétique originel jusqu’aux galaxies en passant par la formation des particules élémentaires, des atomes, des molécules et des gigantesques masses de matière cosmique. Étonnamment, les scientifiques peuvent calculer avec précision l’âge de l’univers visible à 13,77 milliards d’années tandis que son rayon est estimé à 45 milliards d’années-lumière (la vitesse de la lumière est de 299 792 458 mètres à la seconde). Et cet inimaginable déploiement cosmique s’explique par les interactions de quatre forces (la gravitation, les interactions électromagnétique, forte et faible) et quelques constantes universelles, comme la vitesse de la lumière.

Ces lois immuables déterminent la matière et sont réglées entre elles avec une telle extrême précision mathématique que le moindre écart de leurs paramètres aurait fait que la plupart des phénomènes cosmiques – et la vie, à tout le moins – n’auraient jamais pu survenir dans l’univers.

Par exemple, si la densité initiale de “l’atome primitif” s’était écartée un tant soit peu de la valeur critique qui était la sienne dans l’infinitésimale fraction de seconde après le “big bang” (10-35), l’univers n’existerait pas.

Autre exemple : si l’on augmentait d’à peine 1% la force nucléaire qui détermine la cohésion des noyaux atomiques, toute possibilité de formation de noyaux d’hydrogène indépendants serait exclue. Si bien que, l’hydrogène ne pouvant se combiner à l’oxygène, il n’y aurait pas d’eau, le milieu nécessaire à l’éclosion de la vie. Par contre, une légère diminution de la même force empêcherait la fusion des noyaux d’hydrogène, qui est le combustible des étoiles. Dans un univers privé de fusion nucléaire, il n’y aurait pas eu de soleils, la source d’énergie indispensable à l’élaboration des structures vivantes.

Une augmentation très légère de la force électromagnétique serait tout autant problématique. Elle renforcerait les liaisons entre les électrons et le noyau atomique de sorte que les réactions chimiques résultant du transfert d’électrons vers d’autres noyaux ne seraient plus possibles. Dans un tel univers, plusieurs éléments ne pourraient se former, si bien que les molécules d’ADN n’auraient aucune chance d’apparaître.

Un dernier exemple : si la force de la gravité avait été à peine plus faible, les nuages d’hydrogène des débuts n’auraient pu se former pour atteindre le seuil critique de la fusion nucléaire, de sorte que les étoiles n’auraient jamais pu s’allumer. Dans le cas contraire, une légère augmentation de cette force aurait provoqué un emballement de la fusion nucléaire, créant ainsi des étoiles de si courte durée que la vie n’aurait pas eu le temps de se développer dans un système planétaire. [1]

Des dizaines d’autres exemples sont avancés par les physiciens. Ils démontrent que l’existence de notre univers est conditionnée par des paramètres réglés avec une précision vertigineuse. Pour donner une idée de la finesse de ce réglage, l’un d’eux l’a comparé à la prouesse d’un golfeur qui, depuis notre planète Terre, parviendrait à placer sa balle dans un trou sur Mars.

Le principe anthropique
En 1974, l’astrophysicien anglais, Brandon Carter, a formulé le “principe anthropique” selon lequel l’univers possède exactement les propriétés requises pour l’émergence de l’intelligence et de la conscience. S’il y avait, ne fut-ce que de faibles écarts dans les constantes cosmologiques, nous ne serions pas là pour en parler, explique-t-on.

Nos existences, en effet, sont tributaires d’un incalculable enchaînement d’événements cosmiques et terrestres qui nous précèdent et sont absolument essentiels à notre formation. N’est-il pas époustouflants de constater que nos corps sont tissés d’atomes fabriqués dans la fournaise d’étoiles qui ont explosées en supernova, dispersant ainsi leurs éléments dans le cosmos jusqu’à nous avant de s’éteindre ? Le mystère est d’autant plus grandiose pour nous croyants si nous pensons au Christ ressuscité dont le corps glorieux est redevable des mêmes conditions. Par nos racines, nous sommes solidairement reliés à tout l’univers depuis le “big bang” jusqu’à nos jours. Si bien que si l’on me demandait mon âge aujourd’hui, je pourrais répondre que j’ai été invisiblement conçu il y a 13,77 milliards d’années mais que je suis entré dans l’univers visible il y a 80 ans seulement.

Dans une page internet, Wikipédia met en lumière le « principe anthropique » en énumérant d’autres conditions, essentielles à nos existences, relatives à la position de la Terre dans l’Univers et à son environnement cosmique :

Si la Terre ne se situait pas sur le bord de la Voie lactée mais en son centre, les astronomes auraient été incapables de voir la galaxie dans laquelle nous nous trouvons et le reste de l’univers ;

si le Soleil ne se situait pas à mi-chemin du bord de la Galaxie et entre deux de ses bras en spirale, les êtres vivants, soit auraient été victimes de radiations dangereuses et de poussières de comètes (plus près du centre ou d’un des bras), soit n’auraient pas existé du tout faute de matériaux lourds pour construire la vie (plus éloigné du centre ou d’un des bras). De plus, la distance du soleil aux deux bras de la galaxie demeure constante, lui évitant d’être aspiré par l’un des bras ;

si Jupiter et Saturne n’avaient pas existé, leurs masses énormes n’auraient pas servi de « paratonnerres » pour protéger la Terre en attirant les météorites qui l’auraient pulvérisée ;

si la Lune n’existait pas, l’axe de rotation de la Terre aurait pu changer constamment rendant l’apparition et le maintien de la vie très difficile, voire impossible ;

si la distance moyenne entre les étoiles dans notre galaxie était différente, la vie aurait été impossible. Si elle avait été plus grande, les produits des explosions des supernovae auraient été tellement diffus que les planètes n’auraient pas pu se former. Si elle avait été plus petite, les orbites des planètes auraient été déstabilisées ;

si la quantité de matière dans l’univers (les milliards d’autres galaxies et cette « matière noire » dont nous ignorons la nature exacte) était différente, la force d’inertie sur Terre serait modifiée et la vie impossible. Ainsi l’Homme n’apparaît plus comme perdu sur une planète insignifiante au milieu de l’univers : le reste du cosmos lui est indispensable ;

la nature du Soleil est tout à fait surprenante par rapport à celle des autres étoiles : sa composition, la variation de sa luminosité, son orbite galactique sont inhabituelles. Si la nature du Soleil avait été différente, la vie aurait été impossible (Wikipédia dans Principe anthropique).

La suite…
Si le déploiement de la matière cosmique dans l’espace et le temps a été conditionné par un tel nombre de facteurs, par quel multiplicateur devrions-nous donc exposer l’émergence de la vie sur notre planète dans une première cellule microscopique, il y a quelque 3,5 milliards d’années ? C’est ce que nous étudierons dans un deuxième article sur L’évolution créatrice. Pour conclure celui-ci, puis-je suggérer au lecteur la méditation du Psaume 19 et d’en rendre grâce au Créateur ?

Les cieux racontent la gloire de Dieu
et l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce ;
Le jour au jour en publie le récit
et la nuit à la nuit transmet la connaissance

Non point récit, non point langage,
nulle voix qu’on puisse entendre,
mais pour toute la terre en ressortent les lignes
et les mots jusqu’aux limites du monde (Ps 19, 1-5).

[1] Ces exemples sont tirés de mon ouvrage L’évolution de l’Alpha à l’Oméga, disponible en formats papier et numérique (voir le 5e entretien, La genèse de la matière).

Cliquer sur le lien pour accéder à l’article suivant : L’évolution créatrice (2)

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *