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La souffrance et la mort… des facteurs d’évolution?

À une épo­que où ­tant de scien­ti­fi­ques vi­vent une cri­se de la foi au nom de la scien­ce, Xa­vier Le Pi­chon, lui, a vé­cu une cri­se de la scien­ce au nom de la foi. En plei­ne lan­cée ­d’une car­riè­re qui ­n’en fi­nis­sait ­plus de rayon­ner, le cher­cheur lâ­che ­tout. Il ­craint de man­quer le ba­teau de ­l’humanité et des ­vrais en­jeux de ­l’existence. On le re­tro­uve­ra ­alors ­chez une Mè­re Te­re­sa à se plon­ger ­l’âme ­dans les ­yeux ­d’un en­fant af­fa­mé ­jusqu’à en mou­rir. ­Puis, ­avec sa fa­mille, il ­s’installera dé­fi­ni­ti­ve­ment à ­l’Arche de ­Jean Va­nier de Tros­ly-­Breuil, où il hu­ma­ni­se­ra son sa­voir au ­contact des han­di­ca­pés men­taux. Et ­après ­trois an­nées sab­ba­ti­ques chez les pau­vres ­d’intelligence et non de ­coeur, il re­noue­ra ­avec sa car­riè­re scien­ti­fi­que pour ser­vir, ­mieux en­co­re, cet­te au­tre di­men­sion de ­l’humanité ­qu’est la connais­san­ce ob­jec­ti­ve de ­l’univers.

P.B.: La doc­tri­ne chrétienne ex­pli­que la souf­fran­ce et la ­mort ­dans le mon­de par la fau­te du pre­mier cou­ple humain. Or la souf­fran­ce et la ­mort ­sont des ré­ali­tés pré­sen­tes sur la ter­re de­puis les pre­miers or­ga­nis­mes, des ­milliards ­d’années ­avant la ve­nue des hu­mains. ­L’on ­peut ­donc les consi­dé­rer com­me des fa­ta­li­tés in­évi­ta­bles de la na­ture. Com­ment le pre­mier pé­ché au­rait-il pu en ­être la cau­se puis­que ­l’homme ­n’existait pas en­co­re? ­Les chrétiens doivent-ils ré­in­ter­pré­ter le dog­me du pé­ché ori­gi­nel?

P.B.: Et pour­tant, se­lon ­l’enseignement de ­l’Église, le vieillis­se­ment et la ­mort ­n’existaient pas ­dans ­l’Éden!

X.L.P.: Évi­dem­ment, on ­peut ima­gi­ner un mon­de ­dans le­quel on ­n’aurait ja­mais ­vieilli. ­Mais est-ce ­qu’on se­rait en­co­re des hom­mes?

P.B.: Il fau­drait ­qu’on ­soit spi­ri­tuels, un peu com­me les an­ges, ­n’est-ce pas?

X.L.P.: Ne pas ­vieillir im­pli­que­rait ­qu’on ne dé­pas­se pas ­l’âge de dix-­huit ans. À par­tir de cet âge, les cel­lu­les hu­mai­nes com­men­cent à su­bir un cer­tain vieillis­se­ment.

­D’autre ­part, si ­Adam et Ève ­avaient été ­créés im­mor­tels ­dans le pa­ra­dis ter­res­tre, ça vou­drait di­re que Dieu ­leur au­rait re­ti­ré cet­te im­mor­ta­li­té ­après la fau­te. Il au­rait re­pris quel­que cho­se ­qu’Il ­avait don­née.
Et ça, la tra­di­tion théo­lo­gi­que la ­plus sû­re ­nous dit que ­Dieu ne ­fait ja­mais ça. ­C’est ­l’homme ­dans son pé­ché qui se dé­tour­ne des ­dons ­qu’il a re­çus. Par exem­ple, ­Dieu n’a pas re­ti­ré son in­tel­li­gen­ce et sa beau­té à Lu­ci­fer. ­Donc, il y a ­peut-­être quel­que cho­se que ­nous ne com­pre­nons pas ­tout à ­fait ­dans no­tre concep­tion de ce dog­me.

­Mais je ­crois ­qu’on ­peut trou­ver une ­voie de so­lu­tion à ce pro­blè­me en consi­dé­rant le cas de la Sain­te Vier­ge. El­le n’a pas été at­tein­te par le pé­ché ori­gi­nel et, ef­fec­ti­ve­ment, el­le n’a pas eu une fin com­me ­nous. Jé­sus est ve­nu la cher­cher ­dans son ­corps. Pie XII, en dé­fi­nis­sant le dog­me de ­l’As­somption, ­s’est ­bien gar­dé de pré­ci­ser si cet­te As­somp­tion ­s’est pro­dui­te ­avant ou ­après la ­mort de Ma­rie. Ce que ­l’on ­sait, ­c’est que son ­corps n’a pas ­connu la dé­com­po­si­tion. Il a été ­pris par ­Dieu.

Je ne ­suis pas théo­lo­gien ­mais ­j’estime ­qu’il y a ici une pos­si­bi­li­té de ré­conci­lia­tion en­tre la foi et la scien­ce. ­S’il n’y ­avait pas eu le pé­ché ori­gi­nel, on ­n’aurait pas ­connu la ­mort par­ce ­qu’on au­rait eu cha­cun no­tre as­somp­tion. ­Quand se­rait ve­nu le mo­ment de quit­ter la ter­re, ­Dieu ­nous au­rait ­pris com­me il a ­pris la Vier­ge. ­D’autre ­part, ­nous au­rions pu ne pas connaî­tre la souf­fran­ce mau­vai­se, le mal mo­ral qui est ­l’effet du pé­ché, ­tout en de­meu­rant sen­si­bles bio­lo­gi­que­ment.

À Pâ­ques, on chan­te: «Ô ­mort, où est ta vic­toi­re!» ­Mais est-ce ­qu’on ne conti­nue pas à mou­rir? Ce que Jé­sus a ­fait, ­c’est de ­nous don­ner la ga­ran­tie ­d’une vie éter­nel­le ­avec no­tre ­corps. D’autre ­part, il a vain­cu la ­mort en ce ­sens ­qu’il ­nous don­ne la pos­si­bi­li­té de fai­re de no­tre ­mort un ac­te ­d’amour, de fai­re que la souf­fran­ce ­soit un don. Au ­lieu que la souf­fran­ce écra­se ­dans le dés­es­poir et en­fer­me ­dans la so­li­tu­de, el­le de­vient ain­si sour­ce de vie.

­Pour ma ­part, je pen­se que si nos ­corps ne connais­saient pas la souf­fran­ce, le vieillis­se­ment et la ­mort, il man­que­rait quel­que cho­se à no­tre ex­pé­rien­ce de vie. Cha­que in­s­tant de no­tre vie est ir­rem­pla­ça­ble, cha­que in­stant est uni­que et est ­fait ­pour ­être don­né. En ­fait, on use son ­corps ­pour les au­tres.

Et ­quand on ­voit une Mè­re Te­re­sa à la fin de sa vie, on ­voit ­bien ­qu’elle a usé son ­corps ­pour les au­tres et ­qu’en échan­ge, el­le a re­çu une plé­ni­tu­de du ­coeur ex­traor­di­nai­re qui se ­voit sur son vi­sa­ge. Le vi­sa­ge qui re­flè­te tou­te ­l’usure du ­corps ­pour les au­tres, je trou­ve ça ma­gni­fi­que! Et fi­na­le­ment, ­quand le ­corps est tel­le­ment usé, ­quand on a ­tout don­né et ­qu’il res­te ­plus ­rien à don­ner com­me Jé­sus sur la ­croix, et ­bien, ­l’on ­part.

Je trou­ve ça ­très ­beau. ­C’est com­me ­quelqu’un qui pos­sè­de un ma­gni­fi­que pia­no et ­qu’il ­l’enferme ­dans un mu­sée. À ­quoi ­sert-il? ­Dieu ­nous a don­né un pia­no. À la fin de la vie, il est usé, il ­fait des ­sons quel­ques ­fois un peu cas­sés. ­Mais si ­l’on a ­très ­bien ap­pris à ­jouer, les ­gens ­sont ra­vis. Ils ­sont ­contents. Ils ne ­font pas la re­mar­que ­qu’on est ­vieux. Ils dis­ent: on est ­bien ­près de lui, on est ­bien ­près de Mè­re Te­re­sa, on est heu­reux. Et pour­tant, el­le a un ­vieux ­corps ­tout cas­sé ­avec les cri­ses car­dia­ques à ré­pé­ti­tion. ­Mais mys­té­rieu­se­ment, ça don­ne ­l’amour aux au­tres. Il y a une fa­ti­gue et une souf­fran­ce in­té­rieu­res qui ­sont conti­nuel­le­ment don­nées ­pour ­l’autre et qui de­vien­nent sour­ce de vie.

P.B.: ­Dans vo­tre li­vre «Aux ra­ci­nes de ­l’hom­me», ­vous cons­ta­tez que la souf­fran­ce en el­le-mê­me est un fac­teur ­d’évolution. ­Mais ­Dieu ne se­rait-Il pas res­pon­sa­ble du mal ­s’Il a vou­lu une créa­tion ­dans la­quel­le la souf­fran­ce et la ­mort ­sont des né­ces­si­tés struc­tu­rel­les ­d’évolution?

X.L.P.: La souf­fran­ce est un su­jet ex­trê­me­ment dif­fi­ci­le. De­vant une gran­de souf­fran­ce, il n’y a pas ­grand cho­se ­qu’on puis­se di­re. Jé­sus, ­d’ailleurs, par­le ­très de peu de la souf­fran­ce. Il ­n’en par­le pas ­mais il mon­tre ce ­qu’il en ­fait. ­C’est-à-di­re ­qu’il gué­rit, il conso­le et ­puis, il va au sa­cri­fi­ce ­pour pren­dre cet­te souf­fran­ce et fai­re ­qu’elle ne ­soit pas dés­es­pé­ran­te.

Jean-Paul II, ­dans la let­tre ­qu’il a écri­te au len­de­main de son at­ten­tat, «Le ­sens chré­tien de la souf­fran­ce hu­mai­ne», dit que la souf­fran­ce, ­d’une ma­niè­re par­ti­cu­liè­re, sem­ble ap­par­te­nir à la trans­cen­dan­ce de l’hom­me. ­C’est une pa­ro­le ­tout à ­fait éton­nan­te. El­le m’a beau­coup mar­qué et tou­ché.

La souf­fran­ce ­chez ­l’animal est un ré­flexe qui le pro­tè­ge des agres­sions ­contre le ­corps. ­Chez ­l’hom­me, il y a la souf­fran­ce de ­l’âme que ­nous ap­pe­lons la souf­fran­ce au se­cond de­gré. ­C’est-à-di­re ­qu’on souf­fre de souf­frir. On souf­fre de ­voir souf­frir.

Et là, il y a ­tout un contex­te ­qu’il est ­très dif­fi­ci­le de dé­mê­ler du pé­ché. ­Qu’est-ce qui ­vient du pé­ché, des nô­tres ­d’abord, de ­ceux qui ­nous ont pré­cé­dés et ­qu’est-ce qui ­vient du dé­mon? On ­n’aime pas par­ler du dé­mon ­mais il exis­tait ­avant ­l’homme. Et il a ­fait ­tout ce ­qu’il a pu ­pour ­qu’il y ait des cho­ses qui ­nous ­jouent des ­tours ­dans la créa­tion de ­Dieu.

­Donc, il y a ­tout ce contex­te ­qu’il ne ­faut pas es­sayer de dé­mê­ler et cher­cher à ­tout ex­pli­quer. ­C’est ­vrai que la souf­fran­ce ­peut ­être vue com­me une ré­ali­té épou­van­ta­ble. Ce que dit Jé­sus, ­c’est: «Je ­suis ve­nu ­pour cou­per le ­lien ­qu’il ­peut y ­avoir et ­qu’il y a sou­vent en­tre la souf­fran­ce et le pé­ché, la souf­fran­ce et le mal. De sor­te que ­vous puis­siez vi­vre vo­tre souf­fran­ce com­me quel­que cho­se qui, mys­té­rieu­se­ment, va don­ner la vie». De la mê­me ma­niè­re ­qu’il ­s’est plon­gé ­dans ­l’eau du Jour­dain ­pour ­être pu­ri­fié —lui qui ­n’avait pas be­soin ­d’être pu­ri­fié, ­c’était ­pour pu­ri­fier ­l’eau du Jour­dain qui al­lait de­ve­nir ­l’eau de no­tre bap­tê­me—, de la mê­me ma­niè­re, il ­s’est plon­gé ­dans la souf­fran­ce, il a été ­jusqu’au ­bout de la souf­fran­ce ­pour que tou­te souf­fran­ce hu­mai­ne de­vien­ne fé­con­de. Mys­tè­re in­croya­ble, qui ­peut ­être cho­quant ­pour cer­tains ­mais, ­quand on y en­tre, on com­prend que ­c’est un mys­tè­re de vie, de re­nais­san­ce.

Le scan­da­le, ce ­n’est pas ­tant la souf­fran­ce el­le-mê­me que le ­fait que ­nous lais­sions ­ceux qui souf­frent s’enfermer ­dans la souf­fran­ce. Le scan­da­le ­dans le mon­de, ­c’est le ­fait que ­ceux qui souf­frent ­soient re­je­tés, ­soient mar­gi­na­li­sés. ­Qu’on ­leur ­dise: «Vo­tre souf­fran­ce, ça ne ­veut ­rien di­re, ça ­sert à ­rien». On n’a pas le ­droit de di­re à ­quelqu’un qui souf­fre que sa souf­fran­ce ne ­sert à ­rien.

P.B.: ­Avez-­vous des rai­sons per­son­nel­les qui ­vous in­ci­tent à af­fir­mer que la souf­fran­ce est un fac­teur ­d’évolution et de crois­san­ce?

X.L.P.: ­J’ai été ­très mar­qué par la souf­fran­ce que ­j’ai vue, aus­si ­bien ­chez Mè­re Te­re­sa que ­dans la com­mu­nau­té de ­l’Arche et ­dans ma vie per­son­nel­le. Ce qui m’a frap­pé, ­c’est de ­voir la trans­for­ma­tion du mi­lieu, de ­l’entourage ­d’une per­son­ne souf­fran­te qui est ac­cueillie et qui a la pos­si­bi­li­té de com­men­cer à vi­vre une es­pé­ran­ce mys­té­rieu­se.

­J’aime com­pa­rer ce mys­tè­re à ­l’Eucharistie. ­L’Eucharistie ­dans une égli­se où per­son­ne ne ­vient, ce ­n’est pas ma­gi­que, le villa­ge ­n’est pas trans­for­mé ­pour au­tant. ­Mais il suf­fit ­qu’il y ait quel­ques per­son­nes qui se re­laient ­pour ­prier et ­l’Eu­charistie se met à rayon­ner.

De la mê­me ma­niè­re ­pour la per­son­ne souf­fran­te. Si el­le ­n’est pas ac­cueillie, si el­le ­n’est pas ai­mée, el­le ris­que de ­s’en­fermer ­dans le dés­es­poir. ­Mais si el­le est ac­cueillie et ai­mée, il y a un ­grand chan­ge­ment.
Une ex­pé­rien­ce qui m’a beau­coup ­fait ré­flé­chir a été la fin de vie de ma­man. El­le est mor­te de la mal­adie ­d’Alzeimer. ­C’est une mal­a­die ter­ri­ble qui dé­truit les neu­ro­nes pro­gres­si­ve­ment. On ­perd la per­son­na­li­té, on ­perd la mé­moi­re, on a des ac­cès de dé­men­ce et ­tout.

Pen­dant tou­te la du­rée de sa mal­adie, pa­pa a dé­ci­dé de vi­vre ­près ­d’elle à son ser­vi­ce. ­C’est un hom­me ­d’action qui a ­quand mê­me consa­cré les ­huit der­niè­res an­nées de la vie de ma­man à la ser­vir, à chan­ger ses cou­ches, et le res­te.

Quel­que cho­se ­d’extra­or­dinaire ­s’est pas­sé: pa­pa ­s’est mis à chan­ger. Ma­man n’a ja­mais eu au­tant ­d’action sur lui que ­quand el­le ­était la ­plus im­puis­san­te. À la fin il dis­ait: «Mes en­fants, je ­dois ­vous di­re que je ne l’ai ja­mais au­tant ai­mée et que ­j’ai seu­le­ment main­te­nant com­pris ce que ­veut di­re le sa­cre­ment du ma­ria­ge.»

­Après ces an­nées de ser­vi­ce, ­quand fi­na­le­ment el­le est mor­te, il ­était in­conso­la­ble. Et il a vé­cu ­sept au­tres an­nées ­avec son sou­ve­nir et le dé­sir de la re­join­dre au­près de Jé­sus. ­Qu’est-ce qui ­s’est pas­sé? ­C’est jus­te­ment ce mys­tè­re de la per­son­ne ­dans sa fai­bles­se, ­dans son im­puis­san­ce et qui n’a ­plus ­rien à don­ner ap­pa­rem­ment… Ma mè­re ­était une in­tel­lec­tuel­le, une fem­me for­te. Et là, el­le ­n’était ­plus ­rien du ­tout. À la fin, el­le ne re­con­nais­sait mê­me ­plus pa­pa et ­c’est là ­qu’elle a eu le ­plus ­d’influence sur lui.

­Mais ce ­n’était pas à ­sens uni­que. Pa­pa lui a per­mis ­d’avoir une fin de vie di­gne et de gar­der ­l’es­pé­rance. À la tou­te fin, le Bon ­Dieu a don­né à pa­pa un pe­tit si­gne. ­Trois ­mois ­avant sa ­mort —on ­croyait ­qu’elle ne sa­vait ­plus écri­re—, el­le a ­écrit un mot: «Je vou­drais ­bien sa­voir, mon ­Dieu, ­quand je se­rai en­fin heu­reu­se».
Ce mot a mon­tré à pa­pa ­qu’elle ­avait gar­dé tou­te son es­pé­ran­ce. Ce ­n’est pas à ­sens uni­que. En ac­cueillant la per­son­ne qui souf­fre, on ai­de son ­coeur à gar­der ­l’espérance. On ­l’aide à de­ve­nir une per­son­ne sain­te, un sa­cre­ment ­d’amour, un sa­cre­ment de la pré­sen­ce de Jé­sus. Jé­sus a dit ­qu’il vit ­dans ces per­son­nes. En mê­me ­temps, les per­son­nes qui souf­frent don­nent aux au­tres quel­que cho­se de ­très mys­té­rieux qui est la trans­for­ma­tion de ­leur ­coeur.

­C’est ce que Jé­sus ­nous dit par­tout ­dans son Évan­gi­le: «Si ­vous vou­lez al­ler au ­ciel, de­man­dez à ­ceux qui souf­frent et ils ­vous mon­tre­ront la ­voie. Et ­pour ça, il ­faut que ­vous al­liez ­vers eux, que ­vous les ac­cueillez et ­c’est eux qui ­vont ­vous chan­ger, qui ­vont ­vous fai­re évo­luer»

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