Les défenseurs des droits humains sont en deuil: En Iran, une jeune femme a été pendue ce samedi matin. Reyhaneh Jabbari, 26 ans, avait été condamnée à mort en 2009 pour le meurtre deux ans plus tôt d’un ancien employé du ministère des Renseignements. Elle avait reconnu l’avoir poignardé pour se défendre alors qu’il tentait de l’agresser sexuellement.
Mais la jeune femme assurait qu’un tiers, un autre homme présent au moment des faits, l’aurait tué. Ses dires n’ont jamais été entendus. Ces dernières années, les appels internationaux à la clémence s‘étaient multipliés. Les États Unis ont condamné, un «procès inique».
Pour Hassiba Hadj Sahraoui, la directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’«Amnesty International», ce procès est le reflet d’un système judiciaire défaillant.
Amnesty International espère que la semaine prochaine, l’Iran sera amenée à s’expliquer de cette pendaison. Téhéran sera en effet entendu à Genève par la commission de l’Onu pour les droits de l’homme.