Recherche par date
avril 2024
D L M M J V S
 123456
78910111213
14151617181920
21222324252627
282930  
Archives

« Nous sommes dans une civilisation mortifère, qui sous couvert d’humanisme, voire d’humanitarisme, veut éliminer les personnes dérangeantes, faibles ou malades, qui ne correspondent pas aux critères de l’individu libéral ».

Jean-François Mattei, philosophe, spécialisé sur les questions d’éthique et membre de l’Institut Universitaire de France.

Jean-François Mattei, philosophe, spécialisé sur les questions d’éthique et membre de l’Institut Universitaire de France.

Le courant qu’il identifie derrière est la pensée utilitariste et eugéniste qui, par exemple, a conduit Peter Singer à parler de « non-personnes » pour parler des nouveau-nés. En 1965, le Prix Nobel de Biologie Jacques Monod avait déclaré « le monde moderne n’échappera pas à l’eugénisme ».

Revenant sur le cas de Vincent Lambert, Jean-François Mattei estime que les décisions entourant la fin de vie ne relèvent « que des médecins ou de la famille » et sûrement pas de l’État, ce « monstre froid ». Et il soulève les hypocrisies des discours. A commencer par le mot « fin de vie », pudiquement utilisé pour dissimuler la mort. Il fustige l’expression « droit à mourir dans la dignité » car « mourir dans la dignité n’a aucun sens ». Ceux qui emploient cette expression sont souvent des personnes en bonne santé, en pleine possession de leurs capacités et qui « projettent leur conception d’une vie digne sur des situations dont ils n’ont aucune idée ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *