« Dieu seul peut me libérer », écrit la Pakistanaise Asia Bibi dans une lettre envoyée au pape François, pour Noël. La mère de famille de cinq enfants, catholique, est emprisonnée depuis plus de quatre ans (juin 2009) dans l’attente de son jugement, après une accusation de blasphème.

« À Sa Sainteté le pape François : au nom de notre Seigneur Tout Puissant et Glorieux, moi Asia Bibi je voudrais vous exprimer ma plus profonde gratitude, à Dieu ainsi qu’à vous, Saint-Père », peut-on lire dans la lettre publiée intégralement par le quotidien italien Avvenire.

« J’espère que chaque chrétien a pu célébrer Noël dans la joie. Comme beaucoup d’autres détenus, j’ai moi aussi fêté la naissance du Seigneur dans ma prison de Multan, ici au Pakistan », poursuit Asia Bibi.

« J’aurais aimé être à Saint-Pierre pour Noël et prier avec vous, mais j’ai confiance dans le plan de Dieu pour moi et peut-être qu’Il voudra réaliser cela l’an prochain », ajoute Asia Bibi.

« J’ignore combien de temps je pourrai tenir. Si je suis encore en vie, c’est grâce à la force que vos prières me donnent », poursuit-elle : « je veux simplement me confier à la miséricorde de Dieu, qui peut tout. Lui seul peut me libérer. »

Asia Bibi rapporte des détails de sa détention : « ma cellule est sans chauffage et ma porte est incapable de me protéger du froid glacial, les mesures de sécurité non plus ne sont pas suffisantes, je n’ai pas assez d’argent pour mes besoins quotidiens et comme je suis loin de Lahore ma famille ne peut pas m’aider ».

La mère de famille exprime également sa reconnaissance à la « Renaissance Education Foundation » qui lui a donné la possibilité de passer Noël avec son mari et ses enfants en les amenant à Multan, et à « toutes les Eglises » qui prient pour elle et se battent pour sa liberté.

Elle conclut en souhaitant une Bonne Année au pape François : « Je sais que vous priez pour moi de tout votre cœur. Cela me donne confiance qu’un jour ma liberté sera possible ». Elle signe « Asia Bibi, votre fille dans la foi ».

Traduction d’Océane Le Gall