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Le jury du festival du film de Berlin a décerné samedi 24 février le prix du meilleur acteur au jeune Français Anthony Bajon pour son rôle dans « La Prière », un film qui sort en salles le 21 mars prochain.

Après Jean Gabin, Jean-Louis Trintignant, Michel Piccoli et quelques autres, Anthony Bajon est le septième Français à recevoir l’Ours d’argent du meilleur acteur. Une sacrée récompense pour ce jeune acteur de 23 ans dont la prestation dans La Prière, un film réalisé par Cédric Kahn, n’est pas passée inaperçue. Dans ce film, il incarne un jeune toxicomane accro à l’héroïne qui cherche la guérison au sein d’une communauté catholique isolée en pleine montagne.

ens Kalaene / dpa / AFP

Surpris et ému, il a déclaré samedi à la presse avoir « beaucoup prié pour avoir cet Ours ». Avant d’ajouter : « J’étais très heureux de jouer ce personnage en quête intime d’une guérison, (…) sujet qui touche le monde entier ». Sur les écrans le 21 mars prochain, le film évoque le parcours de toxicomanes qui tentent de se libérer de leurs addictions par la prière, la discipline, l’amitié et l’ascèse.

On ne répondra pas au sens de nos vies avec des algorithmes

Cédric Kahn a voulu raconter « le trajet d’un être non religieux qui fait un chemin vers la religion ». Un film qui s’interroge sur l’expérience de la foi, sans entrer dans les débats sur le retour du religieux. Dans une interview pour la chaîne Arte, Cédric Kahn se présente comme un agnostique qui s’interroge. « Mon personnage est comme moi, qui se sent très loin de la pratique religieuse. Il est au départ dans un refus, et à la fin il va être touché par quelque chose. Comme moi qui suis agnostique, il y a quelque chose dans la prière et dans la ferveur qui me fascine ».

Selon lui, « On ne répondra pas au sens de nos vies avec des algorithmes, des smartphones, des promesses économiques ou des illusions politiques. […] La Prière est un film qui passe de la conviction au doute, de la mort à l’amour. » Il a été inspiré par la communauté religieuse Le Cénacle. De nombreuses scènes de psaumes ont été chantées par les comédiens eux-mêmes. « Avec des films comme Des hommes et des dieux (2010) de Xavier Beauvois, ou Les innocentes (2015) d’Anne Fontaine, le cinéma français s’interroge une fois de plus sur la question de la vérité » – a estimé Valérie de Marnhac, membre du jury oecuménique de Cannes, lors de la présentation du film à la presse dimanche 25 février.

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