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Louise Alméras

Alors qu’un projet de loi sur la transparence et l’influence étrangère est actuellement en discussion au parlement australien, les évêques du pays ont vivement réagi sur les dangers que pourraient amener un tel texte. Un Australien sur cinq serait ainsi concerné par les allégations de soupçons envers les catholiques. En cause ? L’attachement de ces derniers… au Vatican.

Une délégation de la Conférences des évêques catholiques australiens s’est exprimée devant le Parlement du pays le 30 janvier dernier, afin d’attirer l’attention sur les dangers et les erreurs que contient un nouveau texte de loi, actuellement en cours de discussion au Parlement. Le gouvernement de Malcolm Turnbull travaille en effet sur la plus importante révision des lois sur le renseignement jamais effectuée en Australie depuis des décennies. Concrètement, ces révisions visent un renforcement des peines pour trahison, espionnage ou violation des secrets d’État.

Capture d’écran

« Si vous agissez secrètement au nom d’un acteur étranger, d’une manière qui nuit à la sécurité nationale de l’Australie, qui influence le processus politique, ou une décision du gouvernement, cette conduite sera jugée criminelle », précise ainsi le procureur général George Brandis. « Je veux être clair en rejetant la caractérisation de l’Église catholique trouvée dans le mémorandum explicatif, a vivement réagi Mgr Robert McGuckin, évêque de Toowoomba. Les catholiques sont des disciples de Jésus-Christ, nous ne sommes pas les agents d’un gouvernement étranger ».

Plus globalement, cet élargissement de la loi sur l’espionnage et le contre-espionnage mentionne l’exemption religieuse, mais ici les catholiques sont considérés dans leur obéissance au Saint-Siège. L’évêque a ainsi expliqué au média The Australian que l’article en question « est rédigé sur la base de la croyance erronée selon laquelle l’Église catholique australienne agit pour le compte d’un gouvernement étranger, c’est-à-dire l’État de la cité du Vatican ». Les fonctionnaires du Pape ou du Vatican pourraient alors être considérés comme des « mandants étrangers ».

20% de la population seraient concernés

« Il semble que tous les catholiques impliqués dans le plaidoyer, plus de 20% de la population, doivent s’inscrire et faire rapport », a donc souligné l’évêque de Toowoomba. Rappelant l’influence des chrétiens dans les universités, les organisations non-gouvernementales ou encore les associations, l’évêque a indiqué que cela toucherait « un Australien sur cinq ». « Notre opinion juridique est que chaque catholique qui invite un politicien à un événement, chaque catholique qui se heurte à un sénateur dans la rue, chaque catholique qui écrit pour le soutien d’un député sur un problème local peut être obligé de remplir un formulaire ». Le comité parlementaire a assuré que ces remarques seraient examinées.

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