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Quand l’Amour jaillit du tabernacle.

Parfois, à l’église, il m’arrive d’éprouver un sentiment inexplicable en me posant face à Jésus, « emprisonné » dans le tabernacle. Je le regarde et je sais qu’il me regarde, qu’il est vivant. À ce moment là, je suis envahi par un amour si grand et profond que cela déborde de mon cœur. À certaines occasions, j’ai même dû lui dire en plaisantant : « Seigneur, c’est trop d’amour ! ». Par moment, je ressens tellement cet amour que je deviens capable d’embrasser et d’aimer celui qui m’a fait du mal, celui à qui je n’arrive pas à pardonner. En effet, dans ces instants, nous pouvons voir en tous ceux qui nous entourent nos propres frères. Les différences cessent d’exister. Nous sommes tous frères, les fils d’un même Dieu.

En ces mêmes instants, on devient capable de comprendre un peu mieux le geste du Christ. On se rend compte que l’amour l’a mené jusqu’à la croix et que c’est par amour qu’il est avec nous.

Jésus enfermé au cœur du tabernacle 

Tabernacle © Luis Andrade/Shutterstock

Tabernacle © Luis Andrade/Shutterstock

Comment est-ce possible qu’il se laisse enfermer par amour ? Qu’il se fasse prisonnier dans le tabernacle ? Je réalise que je ne fais pas suffisamment preuve de gratitude alors je lui dis : « Seigneur, pardonne-moi ».

Je sais que je ne suis pas parfait mais j’ai une certitude : je veux l’aimer davantage, le réjouir et le contenter, et qu’avec joie, il me voit venir à lui, à chaque nouvelle visite. « Ô bon Jésus, je désire seulement être avec toi, marcher à tes côtés et sentir ton amour. Je n’ai besoin de rien d’autres. »

Un jour, je lui ai rendu visite en gémissant. Nous étions seuls, lui et moi. « Aide-moi ! », ai-je crié. Il m’a répondu peiné : « Toi, aide-moi ! « . J’ai répété mes paroles et sa réponse fut la même. Une main s’est alors posée sur mon épaule. Je me retournais et me retrouvais face à un pauvre homme invalide qui me disait : « Pour l’amour de Dieu, aide-moi ! « .

À cet instant je me rappelais les paroles de saint Alberto Hurtado : « Le pauvre est le Christ ». C’est alors que j’ai pris ce vieil homme dans mes bras et je l’ai aidé comme j’ai pu. Comment était-il arrivé ? Comment était-il reparti ? Jamais je ne l’ai su.

Mon regard s’est ensuite posé sur le Seigneur, là dans le tabernacle. « Que fais-tu là, prisonnier dans ce tabernacle ? » C’est une question que je pose souvent à Jésus. Après être sorti faire quelques pas, je suis revenu. Il était toujours là, sans défense. Il se laisse porter, offenser et aimer. Et je lui répète : « Que fais-tu là ?  »

Invariablement, la réponse est éternellement la même : « Aimer ».

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